Détecter des agents pathogènes avec des lymphocytes lumineux

Une toute nouvelle méthode de recherche de bactéries et virus vient d’être mise au point par des chercheurs du MIT. Ils sont parvenus à modifier des lymphocytes B de façon à ce qu’ils émettent de la lumière lorsqu’ils sont en présence de bactéries et virus. La réponse lumineuse est très rapide et peut être obtenue avec de très faibles quantités d’agents pathogènes.

La mise au point de cette nouvelle génération de biocapteurs pourraient bien révolutionner les méthodes de détection des bactéries et virus, estiment les auteurs de cette découverte publiée cette semaine dans la revue Science. Todd Rider et ses collaborateurs proposent des applications dans le diagnostic médical, la défense contre le bioterrorisme ou la surveillance de la qualité des eaux et des aliments.

Ces chercheurs ont créé des lymphocytes B qui expriment dans leur cytoplasme une protéine de méduse, l’aequorine. Cette protéine bioluminescente est sensible à la concentration de calcium intracellulaire. De plus, ces leucocytes expriment également des anticorps spécifiques pour un ou plusieurs agents pathogènes.

Lorsque ces lymphocytes interagissent avec les agents pathogènes spécifiques, la concentration de calcium intracellulaire augmente en quelques seconde et l’aequorine émet de la lumière.

Selon Todd et ses confrères, cette méthode est particulièrement prometteuse car elle est supérieure à toute autre en terme de rapidité et sensibilité.

Source : Science 2003 ; 301:213-5

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