Aux Etats-Unis, la prise pondérale moyenne au cours des vacances d’hiver est souvent moindre que celle qu’on imagine

La prise pondérale moyenne au cours d’une période de vacances est inférieure à celle que l’on estime habituellement et dans la mesure où ce gain de poids n’est pas corrigé au cours du printemps ou de l’été, « la prise de poids nette en automne et en hiver contribue sans doute à l’augmentation du poids corporel qui survient fréquemment à l’âge adulte ». Telle est la conclusion d’une étude qui a été menée afin de déterminer si la croyance selon laquelle les Américains prennent quelques kilos pendant la période de vacances qui s’étale entre la fête de Thanksgiving (dernier jeudi de novembre) et le jour du Nouvel An est vraie ou non. Publiée dans le dernier numéro de l’hebdomadaire médical ‘The New England Journal of Medicine’ et réalisée par le groupe de Jack Yanovski des National Institutes of Health (NIH, Bethesda, Maryland, USA), cette étude a le mérite de battre en brèche certaines idées reçues des Américains sur la prise en poids au cours des vacances d’hiver.

Cette étude a été réalisée en collaboration avec des chercheurs et des cliniciens de l’unité sur la croissance et l’obésité de la Developmental Endocrinology Branch du National Institute of Child Health and Human Development, ainsi qu’avec la Division of Digestive Diseases and Nutrition et la Division of Nutrition Research Coordination du National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases. Enfin, le département de nutrition du Warren G. Magnuson Clinical Center de la Medical University of South Carolina (Charleston, Caroline du Sud, USA) a également été partie prenante dans cette étude prospective sur la prise de poids durant les vacances outre-Atlantique.

Les auteurs ont mesuré le poids corporel dans un échantillon de 195 adultes afin d’évaluer les variations pondérales réelles durant la période des vacances. Pour ce faire, les participants à l’étude ont accepté d’être pesés 4 fois à des intervalles de 6 à 8 semaines, de telle façon que les modifications du poids étaient déterminées pendant 3 périodes : avant les vacances (de la fin septembre ou du début octobre jusqu’au milieu novembre), pendant les vacances (du milieu novembre au début ou début ou milieu janvier), et après les vacances (du début ou du milieu janvier vers la fin février ou début mars).

Une évaluation finale du poids corporel a été réalisée chez 165 sujets en septembre ou en octobre de l’année suivante.

Les auteurs précisent que « les données concernant les autres signes vitaux et les mesures autorapportées sur l’état de santé ont été recueillies auprès des patients de façon à dissimuler le critère principal d’intérêt ».

Les résultats montrent que le poids moyen avait modérément mais significativement augmenté au cours de la période de vacances, mais pas durant la période précédant les vacances, ni d’ailleurs au cours de la période suivant les vacances.

Surtout, comparés à leur poids vers la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre, il apparaît que les sujets de l’étude ont présenté une prise pondérale nette à la fin de février ou mars.

Les auteurs soulignent qu’il n’y a « pas eu de modification significative supplémentaire du poids chez les 165 participants revenus au cours du suivi pondéral entre février ou mars et le mois de septembre ou le début du mois d’octobre suivant ».

Source : Press release from the Warren G. Magnuson Clinical Center (Medical University of South Carolina, Charleston).

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