Les infections nosocomiales ne concernent pas que les pays favorisés, au contraire

De nouveaux résultats montrent que les infections nosocomiales constituent un problème majeur pour les nourrissons des pays en développement. Le taux d'infections nosocomiales néonatales dans ces pays est 20 fois plus élevé que celui retrouvé dans les pays industrialisés, révèle une étude globale.

Anita Zaidi (Aga Khan University, Pakistan) et ses confrères rappellent dans cet article paru dans The Lancet que la mortalité néonatale compte pour près de un tiers de la mortalité infantile. Leur analyse globale des données disponibles sur le sujet montre que la situation des pays en développement est particulièrement sensible. Des bactéries telles que Klebsiella pneumoniae et Staphylococcus aureus y sont les principales causes de décès néonatal à l'hôpital.

L'étude met en évidence le manque de moyens nécessaires à une pratique optimale des soins : S. aureus est principalement transmis par les mains du personnel soignant, expliquent les auteurs de l'étude. De plus, résultat peut-être inattendu, le taux des résistances bactériennes aux antibiotiques a atteint des niveaux alarmants. Ainsi, 70 % des agents pathogènes mis en évidence dans les bactériémies chez le nourrisson ne seraient pas traitables par la l'ampicilline et la gentamicine qui sont recommandés à cet effet par l'OMS. Enfin, la proportion de S. aureus résistant à la méticilline (SARM) est très élevée dans certaines et atteint 56 % dans le sud de l'Asie.

Source : Lancet 2005; 365: 1175–88

Descripteur MESH : Mortalité , Ampicilline , Asie , Bactéries , Gentamicine , Méticilline , Mortalité infantile , Nourrisson , Pakistan , Soins

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