Un nouveau modèle pour étudier la transmission du VIH chez la femme

Un nouveau modèle de culture cellulaire pourrait accélerer les recherches sur les premières étapes de l'infection de la femme par le VIH. Des chercheurs de l'Université de Pittsburgh ont en effet développé un système de culture cellulaire composé de l'ensemble des cellules composant le tractus génital. Selon les chercheurs, cette méthodologie pourrait permettre le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à empêcher le passage du VIH au travers de la muqueuse utérine.

Le Dr Gupta (Department of Infectious Diseases and Microbiology), un des auteurs de ce travail, rappelle que les rapports sexuels sont la première cause de transmission du VIH. De plus, "les hétérosexuels vont devenir la population la plus infectée, en particulier dans les pays du tiers-monde". Il était donc indispensable de disposer d'un modèle global capable d'améliorer la compréhension des facteurs de l'hôte et du virus impliqués dans la transmission du VIH chez la femme.

La plupart des modèles utilisés à ce jour n'étaient composés que d'une seule couche de cellules. Le modèle développé par cette équipe de l'Université de Pittsburgh utilise un prélèvement tissulaire du tractus génital qui présente les différentes types cellulaires et notamment les cellules du système immunitaire. Les auteurs précisent que la structure et l'organisation du tissu sont conservées dans ce modèle.

L'infection de cette culture cellulaire par le VIH devrait permettre l'identification des premières cellules infectées et la caractérisation des interactions cellulaires faisant suite à la pénétration du virus.

Selon le Dr. Gupta, "ce nouveau modèle aidera les chercheurs à développer et à tester des crèmes, des ovules ou d'autres formes galéniques destinées à bloquer la transmission du virus".

Un autre avantage du système est qu'il permet d'étudier des tissus issus de différentes régions du tractus génital et donc d'évaluer leur rôle dans la transmission du virus. De plus, le prélèvement de ces tissus à différentes étapes du cycle menstruel permettra d'étudier les effets des modifications hormonales et tissulaires sur la transmission du VIH.

Un communiqué de l'Université de Pittsburgh indique également que des modifications de ce modèle rendront possible l'étude de différentes souches de VIH ainsi que l'effet de maladies sexuellement transmissibles.

Source : communiqué de presse de l'Université de Pittsburgh

Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Cellules , Infection , Muqueuse , Virus , Tissus , Compréhension , Cycle menstruel , Maladies sexuellement transmissibles , Population , Rôle , Système immunitaire , Travail

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