Plaidoyer pour une prévention positive

Peur du risque ou goût du risque ? Telle est la question…

Comment expliquer à un adolescent, qui trouve du plaisir à fumer, qu'il doit y renoncer pour éviter d'être atteint par la maladie quelques décennies plus tard, alors même qu'il est convaincu d'avoir " toute la vie devant lui… " ? Il aura tout le temps de penser à s'arrêter de fumer quand il le jugera bon. On peut même envisager que la notion de risque à maîtriser ne soit, au contraire, incitatrice chez le jeune. Que serait l'alpinisme ou le parapente s'il n'y avait pas le vide ? Et que serait la compétition sportive s'il n'y avait pas le risque… de perdre ?

Il est certain que la connaissance du risque encouru est très insuffisante pour éviter l'exposition au risque, ce qui explique un pourcentage de fumeurs assez voisin parmi les médecins et dans la population générale… encore qu'en l'an 2001 aucun fumeur, médecin ou non, ne soit ignorant des dangers du tabagisme.

La volonté ne remplace pas le plaisir

La dynamique de la prévention doit donc être une démarche de substitution d'un plaisir, ou d'un bien-être, par un autre ou plusieurs autres. L'effort de volonté pure, basé sur le désir de promouvoir sa propre santé, est rarement suffisant, s'il ne s'accompagne pas d'autres satisfactions immédiates ayant une valeur substitutive. On observe d'ailleurs que la prévention par une bonne alimentation obéit au même principe, puisqu'elle ne propose pas seulement d'éviter d'être malade plus tard mais, surtout, d'être mieux dès maintenant.

Cette "bonne alimentation", favorable à la promotion de la santé, est maintenant clairement définie :

- Consommation très régulière de fruits et de légumes,

- Réduction des sucres rapides et des graisses animales,

- Réduction de la consommation de sel, normalisation du poids,

- Sans oublier une bonne activité physique !

Quand l'alimentation est un soutien

Le fumeur, motivé et volontaire pour abandonner le tabagisme, peut trouver dans la prévention par l'alimentation, un soutien et une synergie.

Il y retrouvera le plaisir donné par l'extraordinaire variété des fruits et des légumes.

Il y trouvera également un moyen d'éviter, ou de fortement limiter, le gain pondéral habituellement corrélé à l'arrêt du tabagisme. Cette prise de poids est souvent élevée à la hauteur d'un alibi incontournable dans les mécanismes qui entretiennent la consommation de tabac.

Les travaux du CIRC accréditent l'hypothèse que la consommation régulière de fruits et de légumes pourrait réduire de 15 % environ le nombre de cancers de l'appareil respiratoire.

A l'évidence, ce bénéfice ne peut être interprété comme un antidote des méfaits du tabac. C'est, au contraire, une excellente complémentarité à la réduction du risque accompagnant le sevrage tabagique.

Pr Henri Pujol

Président de La Ligue contre le cancer

APRIFEL - Agence pour la Recherche et l'Information en Fruits et Légumes frais

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