Traitement des troubles neuropsychiatriques : le récepteur D2L de la dopamine pourrait être une cible

Une étude française parue dans Nature montre que les deux récepteurs D2 de la dopamine ont des activités distinctes. L’isoforme D2L agit principalement au niveau postsynaptique et D2S au niveau présynaptique. De plus, leurs effets peuvent être partiellement antagonistes. L’étude suggère également que le récepteur D2L pourrait être une cible thérapeutique dans le traitement du syndrome de Tourette et la schizophrénie.

Les récepteurs D2 de la dopamine sont impliqués dans la production d’hormones, la locomotion et la dépendance aux drogues et de plus, sont la cible des médicaments antipsychotiques. Ces récepteurs existent sous deux isoformes D2-short (D2S) et D2-long (D2L) et jusqu’à aujourd’hui, on pensait que ces récepteurs avaient des rôles équivalents.

Afin de déterminer si ces deux récepteurs agissent en coopération ou en synergie ou si leur activité est complètement indépendante et/ou antagoniste, des chercheurs des Universités de Strasbourg et Bordeaux ont généré des souris chez lesquelles l’expression de l’isoforme D2L a été inactivée.

L’étude montre que l’isoforme D2L agit principalement au niveau postsynaptique et D2S au niveau présynaptique. Les effets cataleptiques de l’haloperidol, antipsychotique largement utilisé, sont absents chez les souris déficientes en récepteur D2L, ce qui suggère que D2L est la cible de l’haloperidol ; ceci pouvant avoir des implications dans le traitement des désordres neuropsychiatriques. De plus, D2L et D2S ont des effets opposés sur la signalisation activée par le récepteur D1 de la dopamine.

Source : Nature 2000 ; 408 : 199-203

Descripteur MESH : Dopamine , Psychiatrie , Schizophrénie , Syndrome , Thérapeutique , Coopération , Locomotion , Nature , Universités

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