Essonne : 15 ans de réclusion pour un ex-kinésithérapeute
« Valéry G. sort du cadre médical, humilie ses patientes culotte baissée, il en fait des objets sexuels, il les manipule à sa guise et les pénètre par surprise, il profite de leurs problèmes de santé, de leur sidération (…) il trahit la confiance qu’elles mettaient dans sa profession. » (réquisitoire cité par BFMTV)[9]
Consentement, cadre déontologique et prévention
Dans ce contexte, le cadre professionnel doit être rappelé sans ambiguïté. Le guide du Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes indique qu’une poursuite des séances malgré des gestes d’agression ne vaut pas consentement et qu’un arrêt tardif des soins n’éteint ni le droit d’agir ni la perspective de sanction[3]. Le code de déontologie impose une information loyale, le respect de la dignité et un consentement préalable à tout acte[4]. L’Ordre précise se constituer partie civile aux côtés des victimes et appelle à renforcer la protection des patients[5],[6].
Gestes concrets pour les cabinets
• Expliquer l’objectif, la zone, la durée et les sensations attendues avant tout contact. Tracer le consentement dans le dossier[3],[4].
• Proposer la présence d’un tiers lors de tout examen intime et faciliter l’accompagnement par un proche si demandé[3].
• Aménager les espaces : préserver l’intimité sans isolement complet, prévoir un signal d’arrêt immédiat, afficher les voies de recours[3].
• Orienter et signaler si nécessaire : s’appuyer sur les référentiels nationaux et l’ONVS pour la traçabilité et l’appui aux victimes[7],[8].
• Former régulièrement l’équipe et formaliser un protocole écrit de prévention des violences sexuelles, revu chaque année[5].
Pour situer le contexte de pratique
La prévention s’inscrit dans l’évolution récente de la profession (accès direct, responsabilités élargies). Les cabinets libéraux gagnent à renforcer procédures et traçabilité pour protéger patients et praticiens.
À lire aussi sur caducee.net : les violences sexistes et sexuelles envers les infirmières[10] et l’accès direct aux kinésithérapeutes[11].
Références
[1] Le Monde avec AFP. « Essonne : un kinésithérapeute “violeur en série” condamné à 15 ans de prison. » 27-09-2025. lien
[2] Ouest-France/AFP. « Essonne : un ex-kinésithérapeute condamné à 15 ans… » 27-09-2025. lien
[3] Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Pour une relation thérapeutique saine et sécurisée. 2022. lien
[4] Code de déontologie des masseurs-kinésithérapeutes (Légifrance). Consulté le 27-09-2025. lien
[5] Ordre des MK. « Les actions de l’Ordre pour lutter contre les violences sexuelles. » lien
[6] Ordre des MK. Communiqué « Violences sexuelles dans le soin : renforçons la protection des patients. » 26-02-2025. lien
[7] Ministère/Ordres/HAS. « Violences au sein du couple, document d’aide au signalement. » lien
[8] DGOS. Observatoire national des violences en santé (ONVS). lien
[9] BFMTV Paris. « Entre 12 et 14 ans requis contre le kiné… » 26-09-2025. lien
[10] caducee.net. « Les violences sexistes et sexuelles envers les infirmières… » 2024. lien
[11] caducee.net. « Accès direct aux kinésithérapeutes… » 11-06-2025. lien
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