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Les médecins libéraux unis annoncent une mobilisation « historique » en janvier

| 15/12/2025 | par Caducee.net | | Partager

Les médecins libéraux unis annoncent une mobilisation « historique » en janvier Alors que s’achève l’examen du budget de la Sécurité sociale pour 2026, l’ensemble des syndicats de médecins libéraux se prépare à une séquence de grève et de manifestations présentée comme « historique » début janvier 2026. Au cœur de cette mobilisation, en réaction à un projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 jugé austéritaire, figure l’appel à faire en sorte que, selon la formule désormais reprise partout, « la médecine libérale ne répond plus ».[1][2][4]

Un appel unitaire pour début janvier 2026

Réunis en intersyndicale à la fin du mois de novembre, les six syndicats représentatifs des médecins libéraux (MG France, CSMF, SML, FMF, UFML-S, Avenir Spé–Le Bloc), rejoints par plusieurs collectifs dont Médecins pour demain, Comeli et le Collectif des médecins du Sud-Est, ont lancé un appel commun à la « mobilisation générale » de la profession contre le PLFSS 2026 et les baisses de tarifs.^[2][3]

Un communiqué diffusé le 26 novembre 2025 et relayé notamment par la FNMR annonce une « mobilisation historique » et appelle à un « mouvement de grève sans précédent » à partir du 5 janvier 2026, avec fermeture des cabinets libéraux du 5 au 15 janvier et organisation d’une grande manifestation nationale à Paris le mercredi 7 janvier.^[2][3][4] Dans un article publié le 12 décembre 2025, Le Quotidien du Médecin confirme que l’intersyndicale maintient cette ligne dure et évoque toujours une mobilisation « historique » en janvier avec arrêt d’activité et manifestation nationale.^[1]

Depuis, un nouveau communiqué intersyndical daté du 12 décembre, mis en ligne par plusieurs organisations dont la FNMR, reprend la formule : « Le gouvernement piétine les médecins libéraux, méprise leur engagement, ignore la réalité des soins » et réaffirme que « début janvier : la médecine libérale ne répond plus », avec une « manifestation historique » à Paris le samedi 10 janvier 2026.^[1][4][6]

PLFSS 2026 et Ondam en ligne de mire

Au centre des griefs figure le PLFSS 2026, qui fixe l’ONDAM à 270,4 milliards d’euros, en hausse de 1,6 %, niveau jugé insuffisant par les fédérations hospitalières et plusieurs syndicats de soignants, et qui met le feu aux poudres dans les cabinets de médecine de ville.^[5] Caducee.net rapporte que des acteurs hospitaliers parlent d’une « pire cure d’économies » sur la santé depuis le début des années 2010, tandis que la CSMF dénonce un sous-ONDAM de ville « historiquement bas » qui risque d’accélérer la désertification médicale.^[5]

Dans un communiqué intersyndical daté du 26 novembre et reproduit sur le site de la FNMR, les organisations estiment que « le PLFSS 2026 marque une rupture historique : il sonne le glas de la médecine libérale en France » et accusent le texte de faire disparaître la négociation conventionnelle au profit d’une planification étatique des tarifs.^[4] Jérôme Marty, président de l’UFML-S, appelle à un « mouvement historique » face à une trajectoire budgétaire et à des contraintes réglementaires qui, selon lui, « déchirent la médecine libérale ».^[9]

Une séquence sociale à hauts risques pour l’accès aux soins

La séquence de janvier s’inscrit dans le prolongement d’une première journée de grève nationale le 3 décembre 2025, partie du Sud-Est avant de s’étendre à l’échelle nationale. Caducee.net décrit un véritable « bras de fer autour du PLFSS 2026 » et souligne que l’intersyndicale a « fixé la riposte de décembre à janvier » dans une « séquence sociale à hauts risques » pour les soignants comme pour les patients, au risque de jeter de l’huile sur le feu d’une profession déjà sous tension.^[7][8]

Les syndicats affirment que les urgences vitales et la permanence des soins seront assurées, mais préviennent que les consultations non urgentes et de suivi devront être massivement reprogrammées sur la période de grève, avec un risque d’allongement temporaire des délais et de report de certains actes programmés.^[1][2][7]