Jérôme Marty charge le PLFSS 2026 et appelle les médecins à un « mouvement historique »
Le cœur de sa critique vise la trajectoire de l’ONDAM : la médecine de ville serait assignée à un « objectif intenable » de 0,9 %, quand l’ONDAM global s’établit à 1,6 % et le sous-ONDAM hospitalier à 2,4 %. Ces niveaux figurent dans le cadrage gouvernemental en cours d’examen parlementaire[1]. « La France ce pays où les politiques considèrent les médecins comme leurs ennemis », écrit-il, pour résumer le sentiment de nombreux praticiens[0].
La tribune cible ensuite trois leviers jugés coercitifs : la primo-prescription d’arrêts de travail limitée à 15 jours en ville (30 jours à l’hôpital), discutée en première lecture début novembre 2025 ; le déremboursement des prescriptions émanant de médecins non conventionnés (secteur 3) avec une entrée en vigueur envisagée au 1er janvier 2027 ; et l’obligation d’alimenter le DMP (Dossier médical partagé) assortie de pénalités administratives. Chacune de ces dispositions est identifiée dans le véhicule PLFSS 2026, même si leur contour précis dépendra des textes d’application[1–4].
Au fil du texte, Marty accuse le pouvoir de vouloir « sanctionner demain […] les soignants de ne pas avoir respecté cet objectif intenable » via le Comité d’alerte, et d’« organiser législativement l’obligation des médecins à rester dans une convention qui les maltraite » par le déremboursement des prescriptions des non-conventionnés[0]. L’argumentaire agrège trajectoire budgétaire, contraintes procédurales et signaux fiscaux, dessinant un faisceau d’incitations qui, combinées, pèseraient sur l’offre de soins de ville.
Sur le front fiscal, le recentrage d’abattements vers les zones sous-dotées est défendu par l’exécutif comme un levier d’installation, mais perçu par l’UFML-S comme une rupture du « donnant-donnant » conventionnel. À ce stade, certaines modalités demeurent en navette parlementaire ; elles pourront encore évoluer en commission mixte paritaire et au fil des décrets.
« J’appelle les médecins libéraux de tous secteurs d’activité à se lever et à se préparer à un mouvement historique dont la force doit être à la hauteur du danger que représente le PFLSS pour la médecine et les malades »[0].
Références
[0] Jérôme Marty (UFML-S), publication Facebook, « La France ce pays… », 17/11/2025. Lien
[1] Vie-publique, « Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 », 10–13/11/2025 (ONDAM 1,6 %, ville 0,9 %, hôpital 2,4 % ; plafonds d’arrêts – libellé du projet).
[2] LCP / Assemblée nationale, débats et votes de 1re lecture, 09–12/11/2025 (limitation des arrêts de travail).
[3] Caducee.net, « Ordonnances des médecins hors convention : un déremboursement effectif en 2027 ? », 05/11/2025 (déremboursement prescriptions secteur 3).
[4] FMF, « PLFSS 2026 : DMP obligatoire et régime de pénalités », 03/11/2025.
[5] Caducee.net, « Fiscalité : recentrage des abattements sur les zones sous-dotées », 06/11/2025.
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