Les puces à ADN pour le dépistage du cancer de la prostate

La technique des puces à ADN ou "DNA microarrays" est en plein essor, notamment comme outil diagnostique et pronostique en cancérologie. Des chercheurs américains décrivent dans la dernière parution de la revue Nature comment ce procédé peut être utilisé dans le cancer de la prostate pour différencier les tissus sains des tumeurs malignes.

Arul Chinnaiyan et des collaborateurs de l'Ecole de Médecine du Michigan ont utilisé la technique des puces à ADN pour établir des profils d'expression génique spécifiques selon la nature de différents tissus prostatiques.

Cette signature génétique a été mise à jour pour plus de 50 échantillons qui correspondaient à des tissus sains, néoplasiques ou encore à des cellules de cancer de la prostate en culture.

Les chercheurs indiquent que cette approche permet "d'établir de nombreuses associations entre les gènes et le cancer de la prostate".

Ils ont aussi montré que l'expression de deux protéines, l'hepsine et pim-1, était corrélée à un mauvais pronostic dans le cancer de la prostate.

Replacé dans un contexte clinique, ils soulignent que la mesure du PSA (prostate-specific antigen) a considérablement amélioré le dépistage du cancer de la prostate. Néanmoins, les faux positifs ne sont pas rares avec ce test et la protéine peut être retrouvée dans des conditions non malignes.

D'après l'équipe de Chinnaiyan, Pim-1 et l'hepsine pourraient se révéler être des marqueurs plus utiles du cancer de la prostate. Ils sont associés aux cellules prélevées et ne semblent pas être présents dans le sérum. Par ailleurs, la technique des microarrays faciliterait l'identification rapide d'autres biomarqueurs.

Source : Nature 2001;412:822-6.

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