La résection pulmonaire peut être risquée chez certains patients

Une étude américaine statistique qui paraît aujourd’hui dans la revue The New England Journal of Medicine se propose de sélectionner les critères optimaux pour la chirurgie de résection pulmonaire, préconisée pour l’emphysème, en comparant celle-ci avec les traitements médicaux.

L’étude appelée Emphysema Treatment Trial a consisté à évaluer les fonctions respiratoires de 1033 patients ayant bénéficié soit d’une résection pulmonaire soit ayant suivi un traitement médical.

Pour les 69 patients ayant un volume expiratoire maximal (VEM) après une seconde inférieur à 20% du volume normal, ou ayant un emphysème diffus ou alors une capacité de diffusion du monoxyde de carbone inférieure à 20% de la valeur attendue, le taux de mortalité à 30 jours après chirurgie a été de 16% contre 0% parmi les 70 patients traités médicalement.

Pour ces patients à haut risque, le taux général de mortalité a été supérieur pour ceux opérés que pour ceux traités médicalement (0,43 mort par an contre 0,11).

Parmi les patients ayant survécu à la chirurgie, et comparativement à ceux traités médicalement, on a constaté une amélioration après six mois des performances sportives ainsi que du VEM mais une qualité de vie sanitaire similaire entre les deux groupes.

En conclusion, les auteurs de l’étude disent de prendre des précautions lorsqu’on utilise la chirurgie pour la résection pulmonaire chez les personnes avec un emphysème ayant un VEM bas ou pour ceux ayant un emphysème diffus ou alors pour ceux possédant une faible capacité à diffuser le monoxyde de carbone.

« Ces patients sont à haut risque de mortalité après une chirurgie et ne sont donc pas enclins à bénéficier d’une chirurgie », concluent-ils.

Source : N Engl J Med 345(15):1075-83.

Descripteur MESH : Emphysème , Patients , Mortalité , Carbone , Monoxyde de carbone , Risque , Diffusion , Mort , Personnes , Qualité de vie , Vie

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