Plan gouvernemental de lutte contre le SIDA

Bernard Kouchner, ministre délégué à la santé, a présenté aujourd’hui en conseil des ministres, un plan triennal 2002-2004 de lutte contre le SIDA. Ce plan apparaît dans un contexte où une résurgence des cas de contaminations infectieuses par voie sexuelle est enregistrée et où l’on déplore encore 5000 nouvelles contaminations par le VIH par an en France.

«L’histoire de l’infection VIH/SIDA a changé». C’est par ces mots que le ministre délégué à la santé a accueilli la presse ce matin avenue de Ségur. Bernard Kouchner, après avoir rappelé que l’on enregistrait cette année 1700 cas de SIDA déclarés et 600 décès en France, a tenu à souligner qu’«il était nécessaire de redéfinir nos objectifs et d’élaborer une nouvelle stratégie d’action contre le sida».

La situation de l’épidémie aujourd’hui, et notamment la recrudescence du nombre de maladies sexuellement transmissibles (gonococcies et syphilis) ont alerté les pouvoirs publics de la santé (DGS, ministère, CFES) qui ont constaté depuis l’année dernière un relâchement des comportements de prévention vis à vis des risques de transmission du VIH.

Le plan annoncé par le ministre repose sur six grands thèmes : -une meilleure prévention qui prendra en compte les nouvelles données épidémiologiques (notamment dans les départements français d’Amérique). -Une incitation au dépistage renforcée voire rendue obligatoire dans certains cas et un accès au traitement amélioré -Une prise en charge meilleure des personnes atteintes par le virus -Une lutte contre la discrimination provoquée par la maladie (stigmatisation de certaines catégories) -Un effort supplémentaire apportée à la recherche (médicaments, immunothérapie, vaccin) - Essayer de réduire les inégalités face aux traitements entre les pays riches et les pays en développement

Le montant global du plan d’action de lutte contre le sida s‘élèvera à 65.5 millions d’euros pour l’année 2002 pour le seul budget du ministère de l’emploi et de la solidarité. Le ministre a rappelé que cette action a un caractère interministériel et qu’il a le soutien de ses collègues du gouvernement (éducation, affaires sociales).

Le ministre a conclu son intervention en disant que «l’épidémie est loin d’être terminée et, malgré une diminution de 85% de la mortalité due à VIH [notamment grâce aux tri-thérapies], il faut améliorer la prise en charge des malades devant la ‘chronicisation’ de la maladie en espérant son éradication».

Source : Ministère de l'emploi et de la solidarité 28 novembre 2001, Paris

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