Helicobacter pylori, aspirine à faible dose et lansoprazole

L’infection par Helicobacter pylori et la prise prolongée de faibles doses d’aspirine (par exemple en prévention secondaire des accidents cardiovasculaires) sont deux facteurs de risque d’hémorragie digestive et de complications gastriques. Un essai mené par Lai et al et publié dans le NEJM montre que l’inhibition de la pompe à protons permet de réduire le risque de récidive lorsque l’infection est traitée et le traitement par aspirine poursuivi.

L’étude a été conduite sur 123 patients qui présentaient un ulcère gastrique consécutif à un usage prolongé d’aspirine et qui étaient infectés par H. pylori.

Après éradication de H. pylori et cicatrisation de l’ulcère, les patients ont reçu 30 mg de lansoprazole (inhibiteur de la pompe à protons) ou un placebo. Le suivi a été de 12 mois et les patients continuaient à prendre de l’aspirine faiblement dosée.

La fréquence des complications gastriques (ulcère) a été nettement plus faible dans le groupe qui avait reçu le lansoprazole puisqu’elles concernaient 1,6 % (1/62) des patients du bras lansoprazole versus 14,8 % (9/61) des patients du bras placebo.

Les auteurs estiment donc qu’après l’éradication de H. pylori chez les patients avec des complications ulcéreuses, il est préférable de poursuivre la prise d’aspirine à faible dose avec une prise concomitante de lansoprazole.

Source : N Engl J Med 2002 ;346 :2033-8

SR

Descripteur MESH : Risque , Protons , Accidents , Facteurs de risque , Prévention secondaire , Récidive , Patients , Bras , Placebo , Ulcère , Cicatrisation , Ulcère gastrique

Recherche scientifique: Les +