Mortalité alcoolique: les risques varient selon l’âge et le sexe

Une large étude britannique publiée dans le BMJ montre que si le risque de décès est associé à la consommation d’alcool, la relation est loin d’être linéaire et que parmi certaines tranches d’âge, la mortalité peut être très élevée, comme chez les jeunes hommes par exemple, même avec une faible consommation d’alcool.

Une équipe londonienne de statisticiens médicaux a revu toutes les études publiées en 1997 en Angleterre et au Pays de Galles sur les risques liés à la prise d’alcool.

Tous les types de décès ont été pris en compte et les résultats ont été évalués en terme de relation directe dose-réponse selon l’âge et le sexe des participants.

Les auteurs ont observé une relation directe entre la consommation d’alcool et le risque de décès parmi les femmes âgées entre 16 et 54 ans et chez les hommes entre 16 et 34 ans. Pour les personnes plus âgées, la courbe s’inverse.

En effet plus l’âge est avancé moins le risque est grand, c’est à dire que pour un même taux de mortalité il faut augmenter les doses d’alcool prises en fonction de l’avancée de l’âge (risque de décès minimum chez les plus de 65 ans pour 3 et 8 unités d’alcool consommées par semaine par les femmes et les hommes respectivement).

C’est la tranche d’âge 16-24 ans qui est le plus à risque, surtout les hommes (risque de décès augmenté de 5% pour 5 unités d’alcool consommées par semaine contre 8 unités pour les femmes et pour le même risque).

La source principale de décès trouvée parmi les populations jeunes à risque est attribuée aux traumatismes corporels.

Source: BMJ 27 juillet 2002;325:191-4

PI

Descripteur MESH : Mortalité , Risque , Hommes , Femmes , Angleterre , Pays de Galles , Personnes , Sexe

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