Les complications neurologiques chez les transplantés hépatiques sont plus nombreuses lorsque l’alcool est à l’origine de la greffe

Cette étude publiée aujourd’hui dans la revue Neurology montre en effet que près de la moitié des patients alcooliques ayant bénéficié d’une greffe de foie subissent un état de confusion aiguë après l’intervention. Le manque de sobriété et le taux d’ammoniaque sérique élevé seraient les principaux facteurs de risque incriminés.

Globalement, 10 à 20% des greffes hépatiques sont suivies de complications neurologiques importantes durant le premier mois après la transplantation.

Etant donné que la transplantation hépatique consécutive à une pathologie liée à l’alcool est en progression aux Etats Unis et qu’elle constitue la seconde cause de greffe hépatique, Carlijn Buis et al (Mayo Clinic, Rochester, Minnesota, EU) ont voulu évaluer si l’alcool avait un impact direct sur les suites opératoires neurologiques.

L’étude a comparé deux groupes: 40 patients alcooliques (groupe 1) et 47 patients ayant une hépatite C (groupe 2). Dans le groupe 1, 19 ont subi un état confusionnel aigu dans le mois suivant la greffe (perte d’orientation, cycles de sommeil perturbés), tandis que dans le groupe 2, seulement 3 patients ont été victimes de ces complications neurologiques.

Les auteurs ont dégagé de leur étude deux facteurs de risque principaux liés à l’alcool : l’ammoniaque sanguin, qui est métabolisé et éliminé moins vite chez le cirrhotique, et l’absence de sobriété alcoolique qui induit des dommages neurologiques.

Source: Neurology 28 août 2002;59:601-5

PI

Descripteur MESH : Patients , Alcooliques , Facteurs de risque , Risque , Confusion , Foie , Transplantation , Hépatite , Hépatite C , Minnesota , Sommeil , Transplantation hépatique

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