L’hypertension non contrôlée dans les zones rurales des pays en voie de développement constitue la première cause de mortalité cardiovasculaire

C’est tout du moins l’extrapolation que l’on peut tirer des résultats du groupe d’étude CECOMET qui fournit dans le Lancet les données concernant l’état tensionnel d’une population rurale d’Equateur. Il apparaît que plus d’un tiers de la population souffre d’hypertension artérielle, qui est contrôlée dans moins de 1% des cas.

Les maladies cardiovasculaires sont en augmentation dans les pays en voie de développement, mais peu de données sont disponibles concernant les zones rurales dans ces régions.

C’est pourquoi le groupe de recherche CECOMET a cherché à évaluer au sein d’une région de l’Equateur basée à Esmeraldas, parmi la moitié de sa population (cad 4284 adultes), les causes de mortalité d’origine cardiovasculaire pendant 2 années.

Les investigateurs ont trouvé que plus d’un tiers de la population avait une hypertension dont moins de 1% était surveillée et traitée. Parmi les individus décédés d’une maladie cardiovasculaire, 4 sur 5 avaient rencontré des problèmes d’hypertension artérielle.

Les auteurs mettent l’accent sur la nécessité de surveiller les populations rurales des pays en voie de développement quant à leur statut tensionnel, le nombre de décès pouvant être largement réduit si le dépistage et les soins médicamenteux leur sont accessibles et abordables.

Source: Lancet 5 avril 2003;361 :1186-7

Pierre INIGUEZ

Descripteur MESH : Pays en voie de développement , Mortalité , Population , Population rurale , Hypertension artérielle , Maladie , Maladies cardiovasculaires , Recherche , Soins

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