Antidépresseurs, suicide et médecine générale

En Australie, le taux de suicide a le plus diminué chez les personnes sous antidépresseurs et particulièrement chez les sujets âgés.

Le lien mis en évidence dans cette étude parue dans le British Medical Journal suggère qu’une augmentation de la prescription d’antidépresseurs (surtout par les omnipraticiens) a eu un effet positif sur la santé mentale, expliquent les chercheurs à l’origine de cette enquête.

L’équipe a examiné l’association entre la prescription d’antidépresseurs et les taux de suicide entre 1991 et 2000, période durant laquelle on a assisté à une nette augmentation de la prescription d’antidépresseurs et notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).

Globalement, le taux de suicide est resté constant sur la période des dix ans de l’étude. Toutefois, on note une diminution chez les personnes âgées et une augmentation chez les jeunes.

En analysant les données selon l’âge et la prise d’antidépresseurs, il apparaît que les groupes d’âges les plus exposés aux antidépresseurs sont ceux où le déclin du taux de suicide a été le plus marqué.

Ces résultats sont probablement le reflet d’un meilleur accès au traitement de la dépression par les omnipraticiens qui prescrivent les antidépresseurs en Australie, concluent les auteurs.

Source : BMJ 2003 ;326:1008-11

Descripteur MESH : Suicide , Médecine , Psychiatrie , Antidépresseurs , Australie , Personnes , Dépression , Santé , Santé mentale , Sérotonine

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