Paludisme : découverte du rôle majeur du CSA dans l’infection du tissu placentaire de la femme pour la première fois enceinte

Une équipe de chercheurs associant l’IRD (Institut de recherche pour le développement), l’OCEAC (Organisation pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a, dans le cadre de recherches menées au Cameroun, étudié les facteurs à l’origine d’une plus grande sensibilité au paludisme chez les femmes enceintes pour la première fois. Il ressort de ce travail, qui vient d’être publié dans la revue anglo-saxonne ‘Parasite Immunology’, que les parasites prélevés chez les femmes enceintes sont capables, in vitro, d’adhérer au chondroÏtine sulfate A (CSA), molécule tapissant les syncytiotrophoblastes présents dans le placenta humain et jouant le rôle de récepteur pour les hématies parasitées qui adhèrent au tissu placentaire.

Une équipe de chercheurs associant l’IRD (Institut de recherche pour le développement), l’OCEAC (Organisation pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a, dans le cadre de recherches menées au Cameroun, étudié les facteurs à l’origine d’une plus grande sensibilité au paludisme chez les femmes enceintes pour la première fois. Il ressort de ce travail, qui vient d’être publié dans la revue anglo-saxonne ‘Parasite Immunology’, que les parasites prélevés chez les femmes enceintes sont capables, in vitro, d’adhérer au chondroÏtine sulfate A (CSA), molécule tapissant les syncytiotrophoblastes présents dans le placenta humain et jouant le rôle de récepteur pour les hématies parasitées qui adhèrent au tissu placentaire.

Ces chercheurs confirment ainsi que la cytoadhérence des parasites, « séquestrés » dans le placenta, est un phénomène important qui sous-tend la capacité qu’ont certaines souches du parasite du paludisme (Plasmodium falciparum) à se fixer sur le placenta pendant la première grossesse.

Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion après avoir étudié l’adhérence au CSA de parasites isolés chez des femmes enceintes et avoir comparé ce phénomène à celui de parasites provenant de femmes qui n’étaient pas enceintes ou d’hommes. La sensibilité des femmes enceintes à l’infection par Plasmodium falciparum reposerait donc sur la cytoadhérence des parasites au CSA présent dans le tissu placentaire.

De plus, en comparant la réaction immunitaire des primigestes et des multigestes, les chercheurs ont observé que les anticorps contre les parasites qui adhérent au CSA sont apparus moins fréquemment lors d’une première grossesse qu’au cours des grossesses ultérieures.

Ces résultats constituent à la fois un progrès dans la connaissance des mécanismes moléculaires intimes de l’infection par l’agent de la malaria pendant la grossesse et portent à eux l’espoir de pouvoir, un jour, déboucher sur la mise au point de thérapeutiques ciblées (médicament ou vaccin) qui permettraient de diminuer l’impact important du paludisme chez les nouveau-nés de mères infectées. En effet, dans les régions où le paludisme sévit à l’état endémique, les femmes enceintes sont, avec les enfants en bas âge, les premières victimes de cette maladie parasitaire du fait de leurs moindres défenses immunitaires.

Source : Parasite Immunology, 2000 April.

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