Homocystéine et AVC : de nouveaux éléments

Une concentration élevée d'homocystéine dans le sang pourrait augmenter le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC), selon de nouveaux résultats publiés dans la revue médicale The Lancet.

Plusieurs études ont suggéré qu'un taux élevé d'homocystéine était un facteur aggravant pour le risque d'AVC. Cependant, des biais méthodologiques dus à des facteurs confondants limitent en partie l'établissement d'une conclusion définitive sur ce lien.

Des chercheurs menés par Aroon Hingorani (University College London) ont analysé les données publiées sur l'association entre l'AVC et une variation génétique fréquente du gène MTHFR, connue pour influencer le taux d'homocystéine. Les personnes peuvent hériter du variant TT du gène qui est associé à une augmentation du taux sérique d'homocystéine ou peuvent hériter du variant CC qui se traduit par un taux plus faible d'homocystéine.

Plus précisément, les auteurs de l'étude ont comparé le risque calculé à partir d'études d'observation sur l'homocystéine et l'AVC avec le risque estimé par des études sur le gène MTHFR et l'AVC. Selon leurs conclusions, les personnes porteuses du génotype TT ont en moyenne une concentration d'homocystéine plus élevée et une légère augmentation du risque d'AVC.

L'effet de ce variant sur le risque d'AVC était très proche de celui attendu par son effet sur la concentration d'homocystéine. D'après les auteurs, ces nouvelles tendent à valider le rôle de l'homocystéine dans le développement de l'AVC.

Source : Lancet 2005; 365: 224–32

Descripteur MESH : Accident vasculaire cérébral , Homocystéine , Risque , Sang , Personnes , Association , Génétique , Génotype , Observation , Rôle , Variation génétique

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