Cancer du poumon : une équipe canadienne révolutionne le dépistage précoce avec un nouveau modèle de prédiction fiable à 90%

Une équipe de chercheurs canadiens a mis au point un outil clinique qui détermine avec précision les lésions bénignes et malignes sur les tomodensitométries pulmonaires de fumeurs. Avec un taux d'erreur de moins de 10% cet outil devrait non seulement simplifier le quotidien des professionnels de santé amenés à dépister le cancer des poumons , mais aussi et surtout offrir aux patients une meilleure espérance de vie à 5 ans tout en réduisant les coûts du dépistage.

Le cancer du poumon est une maladie qui se prête particulièrement bien au dépistage. Elle est fréquente (40 000 nouveaux cas chaque année en France) et ne se soigne généralement que si elle est prise en charge rapidement.

Outre la radiographie thoracique conventionnelle, la tomodensitométrie (TDM) à faible dose est une technique de dépistage du cancer du poumon de plus en plus utilisée par les professionnels de santé. Un essai multicentrique de grande envergure publié dans le BMJ en 2012 rapportait même que la TDM faible dose entrainait une réduction de la mortalité de 20% par rapport à la radiographie thoracique.

Cette technique présente cependant un défaut majeur. Elle génère un nombre important de faux positifs, entraine le déclenchement d'examens complémentaires inutiles  et parfois lourds pour les patients. Globalement selon certains, le rapport coût / efficacité la TDM faible dose serait moins bon que celui de la radiographie classique.

C'est pour optimiser ce nombre de faux positifs que l’épidémiologiste de la Brock University, Dr Martin Tammemägi  a mis au point  un modèle de prédiction informatique capable  d'identifier les nodules malins sur les tomodensitométries. En plus du critère de la taille du nodule, ce modèle prends en compte de nombreux facteurs comme l’âge avancé, le sexe, les antécédents familiaux de cancer du poumon, l’emphysème, l’emplacement du nodule sur le lobe supérieur, le type de nodule solide, un plus petit nombre de nodules et de spiculations.

Et ce n'est pas moins de 12 029 nodules  qui ont ainsi été analysés avec une précision de 90%. Pour  Christine Berg, du National Lung Screening,  ce travail représente une avancée majeure dans le dépistage du cancer bronchique.  Moins de faux positifs,  moins de scans de suivi et de biopsie inutiles, plus de diagnostic à un stade précoce. A n'en pas douter ce modèle aura un impact majeur et international.

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