Des médecins du travail français rapportent un cas d’hépatite E autochtone présumé professionnel

Des médecins du travail de la Vallée de l’Oise à Compiègne rapportent dans le dernier numéro des Archives des maladies professionnelles un cas d’hépatite E aiguë chez un conducteur de travaux en contact avec des boues et des eaux usées.

Le caractère professionnel de l’affection virale a été évoqué en l’absence de séjour en pays d’endémie et de tout contact avec des personnes malades. En effet, comme le rappellent les auteurs, en France, l’hépatite E se manifeste sous forme sporadique, le plus souvent chez des sujets au retour de pays de forte endémicité.

L’origine professionnelle de l’affection a été reconnue par les organismes de Sécurité sociale après avis du Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles, soulignent les Dr E. Tumerelle et M. Domart.

Selon les auteurs, ce cas montre que l’hépatite E doit être évoquée, non seulement chez les patients ayant une hépatite au retour d’un pays d’endémie, mais également chez les sujets qui ont une hépatite inexpliquée.

La particularité de l’hépatite E est la mortalité élevée par hépatite fulminante, notamment chez la femme enceinte.

Le risque professionnel au virus E concerne essentiellement le personnel soignant en contact avec des malades hospitalisés pour hépatite E.

L’hépatite à virus E contractée au cours des actes de soins et après contact avec des eaux usées donne droit à réparation dans le cadre du tableau n°45 du régime général de la Sécurité sociale, depuis sa modification par le décret du 26 juillet 1999, concluent les auteurs.

Source : Archives des maladies professionnelles, 2000 ; 61, 5 : 318-23.

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