Un essai randomisé sur l’utilisation de la toxine botulique dans le traitement de la spasticité musculaire des membres supérieurs après un AVC

Le Dysport (toxine botulique de type A) permet de réduire les douleurs et la spasticité musculaire des membres supérieurs consécutives à un AVC. Un essai randomisé en double aveugle avec contrôle placebo, publié dans la revue Stroke, a évalué l’efficacité de 3 doses de Dysport.

Cette étude multicentrique européenne a été conduite auprès de 82 patients qui présentaient une spasticité musculaire des membres supérieurs consécutive à un AVC. Après randomisation, les patients ont reçu 500 unités de Dysport (n = 22), 1.000 unités (n = 22), 1.500 unités (n = 19) ou un placebo (n = 19). L’injection a été réalisée dans cinq muscles du bras affecté. L’effet du Dysport a été évalué 2, 4, 8, 12, et 16 semaines après l’injection.

Les 3 doses étudiées ont réduit le tonus musculaire comparé au placebo. Cependant, les patients n’ont pas montré d’amélioration fonctionnelle significative dans l’accomplissement des tâches de la vie courante. Les meilleurs résultats ont été observés avec le dosage à 1.000 unités.

« La raideur dans leurs bras a été réduite, les spasmes musculaires douloureux ont diminué ou disparu, et les patients ont été capables de s’asseoir ou de s’allonger plus confortablement », a déclaré le Dr Bakheit (Mount Gould Hospital, Plymouth), principal auteur de cette publication.

Les effets indésirables étaient rares et mineurs. « La toxine est utilisée depuis 1989 dans la plupart des pays européens et d’Amérique du Nord, et les cas d’effets secondaires sérieux sont rares », ajoute le Dr Bakheit.

Il discute notamment des avantages des injections uniques de Dysport face à la prise quotidienne médicaments antispastiques oraux. Bien que le Dysport n’ait pas permis d’améliorer le contrôle effectif des membres touchés, la diminution la spasticité musculaire offre des avantages certains pour l’équipe soignante : « Lorsque les muscles sont relaxés, le personnel de soins peut plus facilement aider le patient à mettre son ou ses bras dans les manches ou ouvrir sa main pour la toilette ou pour lui couper les ongles », précise le Dr Bakheit.

Source : American Heart Association. Stroke 2000;31:2402

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