La Coordination Nationale Infirmière dénonce les conditions d’exercice, fustige la communication ministérielle et appelle à la mobilisation infirmière.

La Coordination Nationale Infirmière dénonce les conditions d’exercice, fustige la communication ministérielle et appelle à la mobilisation infirmière. Dans un communiqué, publié ce jour, la Coordination Nationale Infirmière dénonce une fois de plus les conditions difficiles dans lesquelles les infirmiers exercent leur activité et la souffrance au travail dont ils sont victimes. Elle fustige également les mesures homéopathiques destinées aux aides-soignants et appellent les soignants à se mobiliser à compter du 5 février : #nosviesdabord #infirmieresoubliees #soignantsoublies #SoigneEtTaisToi

L’homéopathie...
pour calmer la souffrance des soignants ?
Quelques granules pour une minorité...
Madame BUZYN, notre ministre de tutelle, a annoncé aux médias et sans concertation, l’attribution d’une prime pour les Aides-soignants exerçant exclusivement dans le secteur gériatrique. Après l’affichage médiatique : rétropédalage. Cette prime ne concernerait finalement que celles et ceux ayant suivi une formation spécifique d’assistant de soins en gérontologie soit un petit pourcentage de l’effectif global. Il s’agit de quelques granules au service, non pas de quelques soignants, mais bien de la communication ministérielle.

Souffrance à pleins tubes...

Les mouvements de contestation dans les EHPAD ont mis en lumière l’extrême difficulté d’y exercer, mais aussi les dérives sur les prises en charge. L’usure professionnelle s’est hélas installée dans la durée. Mais la situation dénoncée, puis médiatisée début 2018, dans les services accueillants nos aînés est révélatrice d’un mal bien plus profond et bien plus chronique. La réalité du terrain révèle une souffrance diffuse des personnels de santé, au-delà d’un secteur d’activité ou d’un métier en particulier.

Soigner ou se détruire...

Il faut dire qu’avec les conditions d’exercice actuelles, accompagner des jeunes en souffrance, des personnes âgées dépendantes ou d’autres en fin de vie ne fait pas rêver. Comment peut-on encore choisir d’apaiser la souffrance des autres au risque de se détruire soi-même ? En termes d’attractivité, il s’agit bien d’une urgence absolue, car, tandis que les besoins augmentent, les instituts et écoles peinent à recruter...

Vers une complémentarité efficiente des métiers de la santé ?

Il faut inventer aujourd’hui le système de santé de demain. Au regard des enjeux et des aspirations des différents acteurs du soin, il sera difficile de faire l’économie d’une grande concertation nationale. Comment la prise en charge va-t-elle évoluer et avec quels professionnels ? De quelles compétences aura-t-on besoin demain ? Avait-on vraiment besoin des assistants médicaux et pourquoi ne pas avoir mené de concertation sur le sujet ? Ne nous y trompons pas, il ne s’agit nullement d’une erreur de diagnostic, notre ministre de tutelle agit (ou n’agit pas !) en pleine conscience.

Pronostic vital engagé

Les professionnels de santé attendaient beaucoup de vous, Madame BUZYN, mais certainement pas la création d’assistants médicaux ni d’une petite surprime pour une poignée d’Aides-soignants. Tous les professionnels de santé demandent un VRAI signe CONCRET de votre part... Un signe vital. Madame BUZYN, c’est quand vous voulez !

Descripteur MESH : Communication , Travail , Infirmiers , Santé , Diagnostic , Risque , Conscience , Lumière , Soins , Vie , Personnes

Actualités professionnelles: Les +