Face à la hausse des prix du carburant, les IDEL pourraient limiter leurs déplacements

Face à la hausse des prix du carburant, les IDEL pourraient limiter leurs déplacements Début novembre 2021, la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) a interpellé par courrier les services de Bercy afin de les alerter sur l’impact très conséquent de la hausse du prix des carburants sur l’activité des 140 000 infirmières et infirmiers libéraux que compte notre Pays.

Le Gouvernement a mis en œuvre fin janvier un relèvement du barème kilométrique qui induira à terme une diminution de l’impôt sur le revenu des professionnels qui ont choisi cette option. Mais, hélas, cette mesure se révèle très insuffisante. D’une part, elle ne touche pas les professionnels qui sont au frais réels et d’autre part, elle ne prend absolument pas en compte le fait que les infirmières et infirmiers libéraux pratiquent des honoraires encadrés qui ne permettent pas la répercussion des hausses du carburant sur le tarif des soins.

Les 140 000 infirmières et infirmiers libéraux réalisent plus de 95 % de leur activité au domicile des patients. Ils participent en ce sens et au niveau des territoires à une véritable mission de service public. Dans un contexte de tension démographique des médecins, les infirmières et infirmiers libéraux sont parmi les derniers professionnels de santé à se déplacer de manière quotidienne voir pluri quotidienne au domicile des patients.

Cette approche domiciliaire, voulue par le gouvernement, et aujourd’hui indispensable pour le maintien à domicile des patients âgés fragiles et de malades souffrant de pathologies chroniques, se heurte à la flambée des prix du carburant. Sans mesures fortes et rapides, la Fédération Nationale des Infirmiers redoute que le coût des déplacements ne devienne un obstacle aux prises en charge à domicile et aggrave les inégalités d’accès aux soins.

La Fédération Nationale des Infirmiers demande solennellement au gouvernement de mettre en place des mesures pérennes et lisibles en direction des infirmières et infirmiers libéraux. La première d’entre elles consiste à inclure la profession dans le dispositif de remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) lorsqu’ils consomment du gazole ou du supercarburant sans plomb dans le cadre de leur activité professionnelle. Aujourd’hui seuls les professionnels de la route, transporteurs et des chauffeurs de taxi peuvent bénéficier de cette aide. C’est un peu vite oublier que les infirmières et infirmiers libéraux qui parcourent jusqu’à 250 Km par jour pour se rendre au chevet de leurs patients, sont également des professionnels de la route.

« Quand le prix des carburants augmente de 25 %, cela se répercute directement sur le poste de dépenses des déplacements qui augmente d’autant. Aujourd’hui, en tout cas, tous les professionnels prennent cette hausse de plein fouet, car ils travaillent dans un système avec des tarifs opposables et encadrés. On ne peut pas répercuter ces augmentations sur nos tarifs et notre résultat diminue proportionnellement à cette hausse. » Daniel Guillerm sur Actusoins

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