Sous la pression des médecins libéraux, le député VALLETOUX retire la PPL « de la honte »

Sous la pression des médecins libéraux, le député VALLETOUX retire la PPL « de la honte » Frédéric Valletoux, membre du groupe Horizons annoncé à l’AFP hier le retrait de sa proposition de loi controversée sur l’accès aux soins, pour donner suite à la forte mobilisation des médecins libéraux prévue pour ce jour.

Cette PPL « de la honte » selon la CSMF prévoyait la suppression de la liberté d’installation, la suppression de la majoration financière existante pour les soins réalisés hors parcours coordonnés par le médecin traitant, l’obligation individuelle de participation au SAS, la création du statut d’infirmer référent qui assurera une mission de prévention, de suivi et de recours en lien avec le médecin traitant et la suppression des mesures incitatives financières à l’installation en zones sous denses financées par l’Assurance Maladie.

Cette proposition de loi avait été initialement imaginée par Thomas Mesnier, un député (Horizons) de Charente, mais avait été reprise par Frédéric Valletoux après que le Dr Mesnier ait dû quitter l’Assemblée nationale après sa défaite électorale.

Constatant que la dialogue était bloqué, le député a décidé de retirer la proposition de loi après avoir entendu les différents syndicats, fédérations et administrations.

« Notre texte s’est retrouvé un peu en décalage par rapport au vote de la PPL Rist mais aussi par rapport aux discours de vœux du président de la République du 6 janvier dernier ainsi qu’aux négociations conventionnelles en cours, analyse Frédéric Valletoux. Cependant, il y a sans doute besoin de reprendre les discussions avec les acteurs et le gouvernement pour approfondir le sujet. » explique l’ancien président de la FHF pour le Quotidien du médecin.

Il entend néanmoins se lancer dans la rédaction d’une nouvelle version dans un cadre plus large sur le thème « santé et territoire » et selon un calendrier plus favorable, après les négociations conventionnelles pour un passage au parlement avant l’été.

Dans un communiqué, la CSMF considérait que le choix même de Monsieur Frédéric Valletoux était une provocation en expliquant qu’il n’avait eu « de cesse d’insulter les médecins libéraux pensant avec aveuglement que les problèmes de l’hôpital venaient des libéraux, libéraux qui assurent 8 consultations sur 10 et dont la PDSA couvre 96 % du territoire. »

 

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