La Commission Européenne approuve l'erdafitinib pour le traitement du carcinome urothélial métastatique
Une avancée dans le traitement du cancer urothélial
La Commission Européenne a récemment approuvé BALVERSA® (erdafitinib) en tant que monothérapie pour les adultes atteints d'un carcinome urothélial non résécable ou métastatique, et présentant des altérations du récepteur 3 du facteur de croissance des fibroblastes (FGFR3). Cette approbation repose sur les résultats prometteurs de l'étude THOR, qui a démontré une réduction de 36 % du risque de décès pour les patients traités par erdafitinib comparé à ceux ayant reçu une chimiothérapie conventionnelle.
Le carcinome urothélial, la forme la plus courante de cancer de la vessie, affecte un nombre croissant de personnes en Europe, avec près de 250 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2022. Parmi ces patients, environ 20 % présentent des altérations génétiques des FGFR, rendant crucial le développement de thérapies ciblées. En effet, les options thérapeutiques pour les patients atteints de cette maladie à un stade avancé restent limitées, avec un taux de survie à cinq ans de seulement 8 %.
Les résultats prometteurs de l'étude THOR
L'approbation de l'erdafitinib s'appuie principalement sur les résultats de la Cohorte 1 de l'étude THOR, une étude de phase 3 qui a comparé l'efficacité de l'erdafitinib à celle de la chimiothérapie chez des patients atteints de carcinome urothélial avancé ou métastatique. Les patients traités avec l'erdafitinib ont montré une amélioration significative de la survie globale (12,1 mois contre 7,8 mois) et de la survie sans progression (5,6 mois contre 2,7 mois) par rapport à ceux ayant reçu une chimiothérapie. De plus, un taux de réponse global de 35,3 % a été observé chez les patients sous erdafitinib, contre 8,5 % pour ceux sous chimiothérapie.
Le profil de sécurité de l'erdafitinib a également été évalué, montrant des effets indésirables graves chez 13,3 % des patients, contre 24,1 % pour ceux ayant reçu une chimiothérapie. Ce traitement a donc été bien toléré, avec un taux d'interruption de traitement inférieur à celui observé chez les patients sous chimiothérapie.
Vers une médecine de précision en oncologie
L'erdafitinib représente un pas en avant dans l'approche de la médecine de précision pour les patients atteints de carcinome urothélial. L'identification des altérations des FGFR chez ces patients permet de personnaliser le traitement, augmentant ainsi les chances de succès. L'approbation de ce médicament souligne l'importance des tests FGFR pour tous les patients atteints de cette forme de cancer, afin d'optimiser leur prise en charge.
Cette décision de la Commission Européenne, ainsi que les efforts continus de Johnson & Johnson dans le domaine de la recherche en oncologie, renforcent l'espoir d'une amélioration significative du pronostic pour les patients atteints de carcinome urothélial en Europe. Les recherches se poursuivent, notamment avec de nouvelles études explorant l'efficacité de l'erdafitinib dans d'autres types de cancers, pour offrir encore plus d'options thérapeutiques à l'avenir.
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