Pfizer annonce l’obtention d’une AMM conditionnelle pour LORVIQUA® (lorlatinib) en monothérapie dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) métastatique ALK-positif préalablement traité

Pfizer annonce l’obtention d’une AMM conditionnelle pour LORVIQUA® (lorlatinib) en monothérapie dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) métastatique ALK-positif préalablement traité Pfizer annonce une nouvelle AMM conditionnelle pour un nouveau traitement, LORVIQUA® (lorlatinib) dans la prise en charge des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) ALK (kinase du lymphome anaplasique)-positif, un cancer rare du poumon. 

L’EMA a ainsi reconnu l’intérêt thérapeutique apportée par cette nouvelle molécule dans l’indication suivante : en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d’un CPNPC ALK positif avancé ayant progressé après alectinib ou céritinib en tant que premier traitement par un inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) ALK ou dont la maladie a progressé après crizotinib et au moins un autre ITK d’ALK.

« Suite à la première autorisation accordée à Pfizer, en 2011 aux USA puis en 2012 en Europe, pour Xalkori®, premier inhibiteur d’ALK qui a marqué une étape dans la prise en charge des patients dans ce type de cancer du poumon ; Pfizer met à disposition sur le marché européen une troisième génération de ITK ALK venant apporter une nouvelle option dans l’arsenal thérapeutique existant. LORVIQUA® a été spécifiquement développé par nos équipes de R&D afin de répondre aux challenges de la prise en charge des patients atteints de CPNPC ALK-positif » déclare Sandrine Benaroche, Directrice de la division oncologie France.

« Les dix dernières années ont été marquées par des avancées considérables en matière de traitement du cancer du poumon non à petites cellules métastatique ALK-positif grâce aux thérapies ciblant le biomarqueur ALK. Cependant presque tous les patients rechutent du fait de l’émergence de résistance(s) aux médicaments et nombre d’entre eux ont une progression cérébrale de la maladie. Nous sommes convaincus que LORVIQUA®, apportera un bénéfice aux patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules avancé ALK-positif dont la maladie progresse malgré un traitement antérieur et nous poursuivons notre engagement à répondre aux besoins des patients atteints de cancer » ajoute le Dr Jérôme Krulik, Directeur médical oncologie France.

Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC)


Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent au monde, avec plus de deux millions de nouveaux cas diagnostiqués en 2018. [i] Environ 85 % de tous les cancers du poumon sont identifiés comme étant non à petites cellules et environ 75 % de ces cancers sont métastatiques ou avancés au moment du diagnostic. [ii]

La mutation du gène ALK est une altération génétique à l’origine du développement du cancer du poumon chez certains patients. [iii], [iv] Les données épidémiologiques suggèrent qu’environ 3 à 5 % des patients ayant un cancer du poumon CPNPC sont ALK-positifs [v].

Depuis le lancement en 2013 en France de XALKORI® (crizotinib), premier ITK pour le traitement du CPNPC métastatique ALK-positif, la disponibilité de ce nouveau type de traitement a permis de proposer aux patients des alternatives thérapeutiques à la chimiothérapie. Le cancer du poumon reste cependant la principale cause de décès par cancer dans le monde.

Alors que de nombreux patients atteints d’un CPNPC avancé ALK-positif répondent à leur thérapie initiale par ITK ALK, leur tumeur continue toutefois à progresser. [vi], [vii] L’autorisation de LORVIQUA® représente une nouvelle option thérapeutique pour les patients dont la maladie a progressé après alectinib ou céritinib en tant que premier traitement par un inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) ALK ou dont la maladie a progressé après crizotinib et au moins un autre ITK d’ALK, en leur donnant la possibilité de rester sous thérapie par voie orale.

LORVIQUA® dans le traitement du CPNPC métastatique ALK-positif préalablement traité

 

Le lorlatinib est un inhibiteur sélectif, compétitif de l’adénosine triphosphate (ATP) des tyrosines kinases de l’ALK et de c-ros oncogène 1 (ROS1).

« Dans une étude clinique incluant des patients présentant ou non des métastases cérébrales, LORVIQUA a prouvé une activité clinique chez les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules métastatique ALK-positif pour lesquels les autres thérapies ciblant le biomarqueur ALK avaient échoué » explique le Dr Jérôme Krulik, Directeur médical oncologie France.

L’autorisation de l’Agence Européenne du Médicament (EMA) de l’utilisation du lorlatinib dans le traitement du CPNPC ALK-positif avancé, ayant progressé après alectinib ou céritinib en tant que premier traitement par un inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) ALK ou dont la maladie a progressé après crizotinib et au moins un autre ITK d’ALK, a été évaluée au cours de l’étude A, une étude de phase 1/2 multicentrique, à bras unique. Au total, 139 patients présentant un CPNPC ALK-positif avancé, après un traitement par au moins un ITK-ALK de seconde génération, ont été inclus dans la phase 2 de l’étude. Les patients ont reçu le lorlatinib par voie orale à la dose recommandée de 100 mg une fois par jour, de façon continue.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été : hypercholestérolémie (84,4 %), hypertriglycéridémie (67,1 %), œdème (54,6 %), neuropathie périphérique (47,8 %), effets cognitifs (28,8 %), fatigue (28,1 %), prise de poids (26,4 %) et troubles de l’humeur (22,7 %).

Des diminutions de la posologie du fait d’effets indésirables ont été nécessaires chez 23,4 % des patients sous lorlatinib. Les œdèmes et la neuropathie périphérique ont été les effets indésirables ayant le plus fréquemment nécessité une diminution de la posologie. En raison des effets indésirables, le traitement a dû être interrompu définitivement chez 3,1 % des patients sous lorlatinib. Les effets cognitifs ont été l’effet indésirable le plus fréquent ayant entraîné un arrêt définitif du traitement.

« L’autorisation accordée pour LORVIQUA est une étape majeure pour les patients en situation d’impasse thérapeutique » conclut Sandrine Benaroche, Directrice de la division oncologie France.

À propos de LORVIQUA® (lorlatinib)

LORVIQUA® est indiqué dans le traitement des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé ALK-positif (anaplastic lymphoma kinase), dont la maladie a progressé après alectinib ou céritinib comme premier traitement par un inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) ALK ; ou crizotinib et au moins un autre ITK ALK. Cette autorisation dans cette indication pourrait dépendre de la vérification et de la description du bénéfice clinique réalisées dans un essai confirmatoire.

 

[i] GLOBOCAN Estimated number death world, both, sexes, all ages 2018 Graph production: Global Cancer Observatory Disponible sur le site Global Cancer Observatory, dernier accès le 03/04/19.
[ii] Pfizer. Data on File.
[iii] Chiarle R, Voena C, Ambrogio C, et al. The anaplastic lymphoma kinase in the pathogenesis of cancer. Nat Rev Cancer. 2008;8(1):11-23. 
[iv] Guérin A, Sasane M, Zhang J et al. ALK rearrangement testing and treatment patterns for patients with ALK-positive non-small cell lung cancer. Cancer Epidemiol. 2015 Jun;39(3):307-12. doi: 10.1016 
[v] Garber K. ALK, lung cancer, and personalized therapy: portent of the future? J Natl Cancer Inst. 2010;102:672-675. 
[vi] Lin JJ, Riely GJ & Shaw AT, Targeting ALK: Precision Medicine Takes on Drug Resistance, Cancer Discovery Volume 7, Issue 2, pp. 137-155, 2017 
[vii] Shaw AT, et al. Alectinib versus crizotinib in treatment-naïve advanced ALK-positive non-small cell lung cancer (NSCLC): Primary results of the global phase III ALEX study. Presented at: ASCO Annual Meeting; 2017 Jun 2-6; Chicago, IL, USA. Abstract #LBA9008. 

Descripteur MESH : Poumon , Cellules , Patients , Lymphomes , Maladie , France , Tyrosine , Thérapeutique , Hypertriglycéridémie , Prise de poids , Fatigue , Diagnostic , Cause de décès , Mutation , Génétique , Hypercholestérolémie , Chicago , Europe , Bras

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