Les vaccins Pfizer et Moderna efficaces à 90 % pour prévenir toute infection et réduire les risques de transmission du Coronavirus SARS-COV-2, selon le CDC

Les vaccins Pfizer et Moderna efficaces à 90 % pour prévenir toute infection et réduire les risques de transmission du Coronavirus SARS-COV-2, selon le CDC Les vaccins anti Covid-19 de Pfizer et Moderna ont permis de prévenir efficacement les infections à coronavirus, avec ou sans symptômes, dès deux semaines après la première dose, selon des chercheurs du gouvernement américain.

Si les études de phase 3 avaient permis d’établir que les vaccins à ARN Messager prévenaient les formes graves, les hospitalisations et les décès liés à la Covid-19, la capacité des vaccins de Pfizer et Moderna à prévenir tout type d’infection, y compris les asymptomatiques n’avait pas été évaluée encore moins dans des conditions d’administration réelle.

Selon les données d’une étude de cohorte prospective publiée lundi par les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, deux doses de ces vaccins assurent une protection de 90 % (IC 95 % [68 %-97 %]) contre tout type d’infection du coronavirus SARS COV 2. 14 Jours après la première dose l’efficacité est de 80 % (IC 95 % [59 %-90 %]).

« L’étude démontre que ces deux vaccins à ARNm peuvent réduire le risque de toutes les infections par le SRAS-CoV-2, et pas seulement les infections symptomatiques » CDC

Des résultats spectaculaires compatibles avec les études précédentes

Dans le détail, au cours des 116 567 jours-personnes pendant lesquelles les sujets n’étaient pas vaccinés, 161 infections confirmées par test PCR se sont produites soit un taux d’incidence de 1,38 pour 1000 jours-personnes.

33 infections se sont produites durant les 13 premiers jours qui ont suivi la première dose parmi les vaccinés. Elles ont été exclues de l’étude.

8 infections ont été constatées avec une seule dose de vaccin au cours de 41 856 jours-personnes, ce qui positionne le taux d’incidence à 0,19/1000 jours-personnes.

Enfin trois cas de contamination ont été rapportés après la seconde dose pour un taux d’incidence de 0,04 pour 1000 jours-personnes.

Les auteurs soulignent qu’en réduisant les risques de tout type d’infection y compris les asymptomatiques, les vaccins à Arn Messager limitent d’autant les risques de transmission et de contagion. Ce qui est particulièrement important pour les professionnels de santé qui sont régulièrement en contact avec les patients, mais aussi pour tous les professionnels en première ligne sur le front de la covid-19.

Une étude antérieure menée en Israël avait montré qu’une seule dose du vaccin Pfizer réduisait de 85 % les risques d’infection sur une population de plus de 9000 soignants.

Un protocole qui limite la portée des résultats

Les chercheurs ont pu constituer sur 8 sites géographiques différents une cohorte de 3950 sujets, composée notamment de personnel soignant et d’autres publics prioritaires pour la vaccination. Le suivi a commencé le 14 décembre 2020 jusqu’au 13 mars 2021. 2479 sujets ont reçu deux doses, 477 une seule dose et 977 n’en ont reçu aucune

608 personnes ont été exclues en raison d’une infection antérieure et 279 car elles n’avaient pas suivi rigoureusement le protocole mis en place.

Toutes les semaines, les participants devaient se faire un autoprélèvement nasopharyngé à l’aide d’un écouvillon nasal. Les échantillons expédiés ont été transportés en respectant la chaine du froid. Ils ont été analysés par RT-PCR au laboratoire de la clinique Marshfield (Marshfield, Wisconsin) pour déterminer les infections par le SARS-CoV-2.

L’administration des vaccins a été confirmée par autodéclaration, par des entretiens téléphoniques et par le téléchargement direct d’images de cartes de vaccination ou extraite des dossiers médicaux.

La surveillance active des symptômes évocateurs de la covid-19 s’est faite par le biais de SMS, d’emails ou des dossiers médicaux.

Les auteurs conviennent que la portée de ces résultats est contrainte par trois limites.

Premièrement, les estimations ponctuelles de l’efficacité du vaccin doivent être interprétées avec prudence étant donné les IC modérément larges attribuables en partie au nombre limité d’infections post-vaccinales confirmées par PCR observées.

Deuxièmement, il n’a pas été possible d’effectuer des estimations de l’efficacité vaccinale par produit ce qui pourrait ajouter des facteurs de confusion. Néanmoins les résultats n’ont pas varié significativement en prenant en compte le site géographique de l’étude ou le sexe, l’âge, l’origine ethnique et la profession des participants.

Enfin, l’autocollecte des échantillons et les retards d’expédition pourraient réduire la sensibilité de la détection du virus par PCR particulièrement dans le groupe vaccin et conduire à une surestimation l’efficacité vaccinale.

On pourrait également relever que le profil des participants est source de confusion. En effet parmi les soignants ou les professionnels en contact avec le public, une partie d’entre eux a probablement contracté une infection asymptomatique depuis le début de l’épidémie qui n’a pas été documenté par un test PCR positif.

Quoi qu’il en soit, limités ou pas, ces résultats provisoires constituent une excellente nouvelle sur le front de la covid-19. Les vaccins à ARN messager non seulement limitent les risques de formes graves, d’hospitalisations et de décès, mais également les risques de contagion et de transmission du Coronavirus Sars CoV 2.

 

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