17 % des vétérans anglais pensent être touchés par le syndrome de la Guerre du Golfe

Environ 17 % des vétérans anglais de la guerre du Golfe estiment qu'ils sont atteints du syndrome de la guerre du Golfe, indique une nouvelle étude britannique. Plusieurs éléments caractérisent les soldats qui pensaient présenter ce syndrome au moment où l'étude a été réalisée : une mauvaise santé, le retour à la vie civile, et avoir reçu un nombre élevé de vaccinations.

Des membres de l'unité de recherche sur la guerre du Golfe (King's College de Londres) ont cherché à connaître le nombre de vétérans qui pensaient être touchés par le syndrome de la guerre du Golfe, qui reste par ailleurs encore difficile à définir sur un plan clinique. Dans le même temps, les investigateurs ont déterminé quels étaient les éléments qui étaient associés à l'opinion des soldats. Leur étude sera publiée dans le British Medical Journal du premier septembre.

Des questionnaires ont été envoyés à 4.250 vétérans anglais de la guerre du Golfe et 2.961 ont répondu.

Parmi eux, 17.3 % estimaient être atteints par le syndrome de la guerre du Golfe. Généralement, ces personnes déclaraient être en mauvaise santé ou avoir reçu de nombreuses vaccinations avant les opérations militaires dans le Golfe.

Le sentiment d'être touché par le syndrome de la guerre du Golfe était associé à un service dans l'armée terminé à l'époque de cette étude. T. Chalder et ses confrères soulignent également que "l'association la plus forte était de connaître une autre personne qui pensait également avoir le syndrome de la guerre du Golfe".

En considérant que leur échantillon est représentatif de la population des vétérans de la guerre du Golfe, les auteurs estiment à 9.000 le nombre de soldats qui pensent être touchés par le syndrome.

Selon l'avis de certains soldats (un sur six environ), leur santé s'est détériorée après le conflit. "Etant donné que les forces armées représentent un groupe de personnes choisies en raison de leur bonne santé et de leur condition physique, c'est alarmant", commentent Chalder et ses confrères. D'un autre coté, ils ajoutent qu'ils ne présentent pas d'incapacité majeure.

Le sentiment de ces soldats sur le syndrome de la guerre du Golfe dépend de facteurs "biologiques, sociologiques et psychologiques". Selon les auteurs de cette étude, ces éléments devraient être pris en compte pour la prise en charge de ces personnes. Par ailleurs, l'information des soldats sur les données actuelles du syndrome de la guerre du Golfe est indispensable, et elle doit être la plus pertinente possible.

Source : BMJ 2001;323:473-6.

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