L’intimité entre les coxsackievirus et leurs cellules hôtes dévoilée

Une équipe de chercheurs américains vient de mettre en évidence les liaisons moléculaires fines qui entrent en jeu dans le contact entre les coxsackievirus (virus pathogènes de l’homme s’attaquant au cœur, au cerveau, au pancréas et à d’autres organes encore) et la protéine cellulaire des cellules à laquelle ils s’attachent.

Ce travail, à paraître dans la revue Nature Structural Biology au mois d’octobre et financé entre autres par l’institut national de la santé américain, nous révèle par l’analyse en microscopie électronique que la protéine réceptrice du virus coxsackie (connue sous le nom de CAR) forme des paires à la surface de la membrane cellulaire.

Le virus s’attache à ces paires en formant plusieurs ponts moléculaires. « C’est un avantage pour le virus », souligne Paul Freimuth, un des co-auteurs de l’étude, car « la liaison devient alors irréversible du fait de ce multi-pontage ».

Les études structurales ont également révélé que les sites de liaison virale sont cachés de telle sorte qu’ils ne sont pas ‘vus’ par le système immunitaire, autre avantage pour la propagation du virus. « C’est comme si le virus était une balle de golf cachée dans son trou », commente Freimuth.

Ce travail ouvre la voie à des perspectives thérapeutiques et notamment la thérapie génique. En effet, on peut imaginer amener un gène thérapeutique à l’intérieur de cellules à corriger en se servant d’un pseudo-virus possédant cette propriété forte d’entrée cellulaire du coxsackievirus.

Source : Nature Structural Biology 1 octobre 2001.

Descripteur MESH : Cellules , Virus , Cerveau , Pancréas , Travail , Électronique , Golf , Membrane cellulaire , Microscopie , Microscopie électronique , Propriété , Santé , Système immunitaire , Thérapeutique

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