Nouvelle stratégie de vaccination anti-tumorale à base de cellules dendritiques activées

Une étude américano-japonaise décrit une nouvelle méthode pour développer des vaccins anti-tumoraux basés sur l’utilisation des cellules dendritiques (CD), plus rapide, moins onéreuse, et rendant cette pratique plus accessible. La technique ne nécessite plus l’extraction des CD hors de l’organisme avant leur réimplantation une fois activées et potentialisées, mais se base sur l’induction in situ des cellules de Langherans (CL) de la peau par des agents qui provoquent à la fois le recrutement des CL et leur activation afin de créer un gradient de CL qui induit une réponse immunitaire protectrice.

Le docteur Akira Takashima, professeur de dermatologie à l’université du sud-ouest du Texas (Dallas, EU), et ses collaborateurs de Nagoya au Japon, publient leurs résultats dans la revue Nature Biotechnology.

Les chercheurs ont développé leur technique chez la souris afin de pouvoir manipuler facilement les CL de la peau in situ et éviter ainsi les cultures cellulaires ex vivo qui sont consommatrices de temps, passant ainsi de 10 jours à 24 heures pour effectuer l’activation des cellules immunitaires.

Les chercheurs ont ‘piégé’ les CL en implantant sous la peau des souris des billes de polymères délivrant la chimiokine MIP-3β responsable de la migration des CL de la peau vers les ganglions lymphatiques (MIP-3β se fixe au récepteur CCR7 portés par les CL). Ils ont ainsi créer un gradient de CL au niveau de l’implant.

Dans un second temps, les chercheurs, à l’aide d’une seconde classe de billes, ont apporté des antigènes tumoraux sous la peau pour provoquer l’activation des CL. Des lymphocytes T cytotoxiques spécifiques ont été décelés et ont semblé être protecteurs vis à vis des tumeurs pour chacune des expériences.

«Nous avons pensé que ces CL devaient porter les antigènes tumoraux vers les ganglions lymphatiques et initier une immunité protectrice contre le développement tumoral. Nos expériences suivantes avec des modèles de tumeurs ont confirmé l’efficacité préclinique de cette stratégie», a commenté Takashima.

«Nous pensons que notre mode de vaccination représente une rupture dans la technique vaccinale actuelle et qu’elle s’oriente vers une approche pratique de la médecine», a conclu le chercheur.

Source : Nature Biotechnology janvier 2002;20:649.

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