Transplantation hépatique pour cirrhose liée au VHB : les bénéfices de la lamivudine et des immunoglobulines anti-HBs

Dans les transplantations hépatiques pour cirrhose virale B, la combinaison immunoglobulines anti-HBs + lamivudine offre les meilleurs résultats en terme de prévention de la réinfection du greffon par le VHB. Un traitement prolongé est aussi un facteur de succès.

Des médecins de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ont analysé les données relatives aux transplantations hépatiques réalisées dans ce centre médical universitaire entre 1984 et avril 2001.

Au total, 3.094 transplantations hépatiques avaient été réalisées parmi lesquelles 191 sur des patients avec une cirrhose virale liée au virus de l'hépatite B. Cette analyse fait l'objet d'une publication dans l'édition de mai de la revue Annals of Surgery.

Quatre groupes de traitement ont été définis chez les patients avec une cirrhose virale B : pas de prophylaxie, lamivudine, immunoglobulines anti-HBs ou lamivudine + immunoglobulines anti-HBs.

D'après le Dr Busuttil et ses confrères, les taux de survie à un an et trois ans étaient de 92 % et 81 % avec la combinaison lamivudine + immunoglobulines anti-HBs. Ces chiffres étaient supérieurs à ceux observés avec les monothérapies par lamivudine (72 % et 62 %) et immunoglobulines anti-HBs (45 % et 36 %).

La durée du traitement a aussi un effet direct sur l'incidence des réinfection du greffon par le VHB. En cas de monothérapie par immunoglobulines anti-HBs inférieure à six mois, le taux de réinfection est de 60 % après la transplantation. Lorsque la monothérapie par immunoglobulines anti-HBs est supérieure à six mois, ce chiffre passe à 40 %. Comparativement, le taux de réinfection était seulement de 2,8 % pour un traitement combiné par lamivudine + immunoglobulines anti-HBs pendant plus de six mois.

"La transplantation hépatique pour une hépatite B avec ce traitement conduit à des taux de survie qui sont aussi bons, sinon meilleurs, que d'autres indications pour une transplantation hépatique", a commenté le Dr Ron Busuttil, professeur à UCLA. "C'est vraiment remarquable car il y a encore quelques années, les patients avec une hépatite B n'étaient pas toujours candidats à la transplantation".

Source : University of California, Los Angeles

SR

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