Les réseaux de soins se multiplient

«Il existe des réseaux de soins et les malades commencent à en parler». C’est sur ces mots que Jean-Paul Durand, journaliste et modérateur de la 5ème journée de santé publique organisée par l’union régionale des médecins libéraux d’Ile de France (URML-IDF), a ouvert cette réunion destinée à donner la parole à certains des animateurs pionniers de ces réseaux, venus parler de leurs difficultés à monter de tels dispositifs et également des réussites apportées par la récente mise en place des réseaux de soins.

Diabète (REVEDIAB), Insuffisance cardiaque (RESICARD) ou encore classification des pathologies (ALPHAMEDICA), autant de réseaux structurés autour de mono ou de poly-pathologies, fondés en associations de type loi de 1901, et qui semblent pousser comme des champignons depuis quelques années, avec un cadre juridique pas encore tout à fait établi (réforme Juppé, attente de la mise en place définitive des décrets d’application relatifs aux deux lois sur les réseaux).

Les réseaux de soins dits réseaux de ville, ont un statut depuis octobre 1997 (commission Soubie) mais c’est véritablement à partir de novembre 1999, avec l’apparition de leur principal financement, les fonds d’aide à la qualité des soins de ville (FAQSV), qu’ils ont commencé à se développer.

Les réseaux de soins, qui consistent à associer des professionnels de la santé pour répondre à un besoin de santé d’une population donnée dans une aire géographique déterminée, ont pour but d’améliorer la prise en charge des malades dans le souci d’optimiser le rapport bénéfice/coûts.

Les expérimentations menées par les différents réseaux sont encore en cours d’évaluation et ont des aspects très variés, parce que les pathologies ou les sujets de santé publique traités ont chacun leur spécificité (par exemple certains nécessitent l’apport de nombreuses disciplines comme le diabète par exemple).

Les expériences rapportées lors de cette journée sont diverses, allant de la difficulté de trouver un local (réseau AMLD, assistance libérale au maintien à domicile) à celle de convaincre les médecins traitant de la pertinence du projet (réseau EPSILON, soins palliatifs à domicile) en passant par les problèmes d’assurance (réseau CSCTA, conseil dans les traitemen,ts anti-coagulants).

Des constantes apparaissent cependant des exposés des animateurs de réseaux, comme l’enrichissement apporté par ces initiatives en terme d’amélioration de la qualité des soins apportés et avec une nouvelle façon de penser la médecine de manière structurée, solidaire et mutualiste («les médecins doivent être des gestionnaires, presque des chefs d’entreprise, ils ne doivent plus rester seulement dans leur cabinet médical»).

Source : 5ème journée de santé publique et médecine libérale organisée par l’URML-IDF, ‘La construction des réseaux : Enjeux et difficultés’, 22 mai 2002, Paris.

PI

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