Des implants biodégradables pour le traitement de la schizophrénie

Des chercheurs américains de l’école de médecine de Pennsylvanie ont mis au point sur l’animal un appareil de délivrance de l’halopéridol, implantable sous la peau, qui permet de diffuser le médicament de manière continue pendant cinq mois. Le but de cet implant biodégradable est, en permettant une observance thérapeutique de longue durée chez les patients atteints de schizophrénie, d’améliorer et de stabiliser les symptômes de leur maladie.

La non observance du traitement de la schizophrénie représente une des causes majeures de l’échec thérapeutique de ce trouble psychiatrique.

Steven Siegel et al, afin d’aider les patients schizophrènes qui ne comprennent pas toujours la sévérité de leur maladie, ont construit un petit appareil sous forme de disque biodégradable, permettant de délivrer de façon continue sous la peau, un anti-psychotique largement utilisé pour le traitement de la schizophrénie, l’halopéridol.

Cet implant, qui se place sous anesthésie locale en 15 minutes, est formé de polymères qui se dégradent selon la cinétique de diffusion nécessaire pour la délivrance de la dose du médicament prescrit.

Les premiers essais sur l’animal ont paru concluant d’après les auteurs, qui ont constaté une bonne diffusion de l’halopéridol et une action pharmacologique correcte.

Les chercheurs pensent maintenant appliquer cette forme de traitement chez l’homme en procédant aux premiers essais cliniques. Selon eux, l’implant pourra à terme permettre de délivrer son médicament sur une période de une année, permettant ainsi aux patients d’«être capables d’apprécier leur traitement et de pouvoir prendre la décision de le continuer ou non».

Source : Neuropsychopharmacology mai 2002; 26 (6): 817-823

PI

Descripteur MESH : Patients , Schizophrénie , Maladie , Peau , Thérapeutique , Médecine , Pennsylvanie , Diffusion , Essais , Anesthésie , Anesthésie locale , Cinétique , Polymères

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