Une nouvelle cible pour lutter contre l’obésité ?

Le Gastric Inhibitory Polypeptide (GIP) est une hormone secrétée dans le duodénum en réponse à l’ingestion de graisse ou de glucose. Des chercheurs de l’université de Kyoto au Japon ont découvert que les souris déficientes pour le récepteur de GIP, ne prenaient pas de poids même sous une alimentation riche en graisse, et qu’elles ne développaient pas de résistance à l’insuline. GIP serait-il une nouvelle cible thérapeutique contre l’obésité ?

GIP est retrouvé en abondance dans le duodénum de souris sauvages nourries avec des régimes riches en graisses, celles-ci présentant rapidement une accumulation de tissu adipeux périviscéral et sous-cutané, accompagnée d’une insulino-résistance.

Yutaka Seino et ses collaborateurs ont nourri des souris mutées déficientes pour le récepteur de GIP (Gipr-/-) avec le même régime, et constaté que les animaux étaient protégés de l’obésité et de la résistance à l’insuline.

De plus, les chercheurs ont constaté que des doubles mutants Gipr-/-, Lep<sup>ob/ Lep<sup>ob/, obtenus par croisement entre des souris déficientes pour Gipr et des souris déficientes pour le gène de la leptine, présentaient encore moins de propension à l’obésité que les souris Lep<sup>ob/ Lep<sup>ob/.

Il apparaît donc que l’absence du récepteur au GIP soit corrélée à une diminution du stockage des graisses parce que les cellules semblent utiliser d’abord ces réserves lipidiques pour générer l’énergie dont elles ont besoin.

Source: Nature Medicine publication en ligne du 17 juin;doi :10.1038/nm727

PI

Descripteur MESH : Duodénum , Alimentation riche en graisse , Glucose , Japon , Thérapeutique , Animaux , Cellules , Leptine , Tissu adipeux

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