Les conséquences délétères d’un retard dans l’instauration d’un traitement de seconde ligne dans la polyarthrite rhumatoïde

Un délai dans la mise en route des agents de deuxième ligne, même un délai de 9 mois avec un agent efficace comme l'hydroxychloroquine, a des effets négatifs dans le pronostic à long terme des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, indique une étude candienne : la ‘Early Rheumatoid Arthritis (HERA) Study’, menée à l’Université de Colombie Britannique (Canada). Parus dans le dernier numéro de la revue ‘Journal of Rheumatology’, les résultats de cette grande étude canadienne fournissent un preuve convaincante que le traitement doit commencer le plus tôt possible après le début de l'affection.

Un délai dans la mise en route des agents de deuxième ligne, même un délai de 9 mois avec un agent efficace comme l'hydroxychloroquine, a des effets négatifs dans le pronostic à long terme des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, indique une étude candienne : la ‘Early Rheumatoid Arthritis (HERA) Study’, menée à l’Université de Colombie Britannique (Canada). Parus dans le dernier numéro de la revue ‘Journal of Rheumatology’, les résultats de cette grande étude canadienne fournissent un preuve convaincante que le traitement doit commencer le plus tôt possible après le début de l'affection.

119 patients ont participé à cette étude sur 9 mois, randomisée, contrôlée avec placebo. Le principe actif évalué était hydroxychloroquine sulfate (HCQ). Le suivi prospectif a été de 3 ans. Les participants à cet essai clinique ont été évalués annuellement pour les douleurs. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé les Arthritis Impact Measurement Scales (AIMS) et le Stanford Health Assessment Questionnaire (HAQ).

115 patients (97 %) ont terminé l’essai et les données de 104 d’entre eux ont été exploitables (87 %).

Comparé au groupe traitement précoce, le groupe traitement différé avait des plus mauvais indices en termes de douleur et d’handicap fonctionnel après les 3 ans de suivi. "Nous avons trouvé que, même trois ans après, les malades qui avaient débuté leur traitement avec retard n'avaient pas rattrapé le groupe de patients dont le traitement avait commencé plus tôt", résument les auteurs.

Les différences entre les deux groupes ne s’expliquaient pas par les traitements post-essai en corticostéroïdes, autres agents de seconde ligne, anti-inflammatoires non sétroïdiens (AINS) ou de préparations analgésiques, précisent le Dr John Esdaile et ses collègues.

Source : J Rheumatol., mars 2000; 27: 623-9.

Descripteur MESH : Patients , Hydroxychloroquine , Canada , Colombie , Polyarthrite rhumatoïde , Pronostic , Analgésiques , Douleur , Essai clinique , Mars , Placebo

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