Un défaut de glycosylation à l’origine des dystrophies musculaires héréditaires

Deux recherches publiées aujourd’hui dans la revue Nature chez des souris mutantes présentant des dystrophies musculaires analogues à certaines dystrophies musculaires héréditaires humaines, montrent que ces maladies ont en commun une mauvaise glycosylation de la protéine α-dystroglycane, un composant extra-membranaire du muscle (et du cerveau) permettant le bon attachement de celui-ci à la matrice extra-cellulaire.

Ces recherches, dirigées par Kevin Campbell, de l’université de l’Iowa (Iowa City, EU), reportent en détail les mécanismes moléculaires par lesquels les mutations rencontrées dans les dystrophies musculaires de Fukuyama et dans la MEB (Muscle-eye-brain) affectent la stabilité neuromusculaire rencontrée dans ces pathologies.

La première étude montre chez le mutant murin myd, comment l’absence d’accrochage de sucres sur l’α-dystroglycane induit les anomalies musculaires et les symptômes neurologiques provoqués par ce défaut post-traductionnel.

Les animaux présentent une migration neuronale anormale dans le cortex cérébral, le cervelet et l’hippocampe, tout en possédant une cassure de la membrane basale des fibres musculaires..

La seconde recherche, effectuée sur des souris K.O pour le gène de l’α-dystroglycane dans le cerveau, prouve le rôle central de la bonne conformation de cette protéine structurale dans le système nerveux central.

«Les chercheurs», commente Elisabeth Ross (Cornell University, Ithaca, New-York) «vont maintenant s’attacher à déterminer le rôle exercé par les dystroglycanes dans la formation synaptique nerveuse ainsi que dans la jonction neuro-musculaire».

Source: Nature 25 juillet 2002;418:417-22;422-5 et 376-7

PI

Descripteur MESH : Dystrophies musculaires , Glycosylation , Génétique , Cerveau , Rôle , Animaux , Cervelet , Cortex cérébral , Dystroglycanes , Iowa , Membrane basale , New York , Recherche , Système nerveux , Système nerveux central

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