Un gène impliqué dans le risque athéromateux semble associé au cancer de la prostate

Une recherche américaine montre un lien entre un gène de susceptibilité à l’athérogenèse et certains cas de cancers de la prostate. Une analyse épidémiologique basée sur la prédisposition familiale au cancer de la prostate, indique que certaines mutations de MSR1 (macrophage scavenger receptor 1) sont associées aux risques de développer un cancer de la prostate et qu’elles ont pour origine des processus inflammatoires liés à des infections de la prostate.

MSR1 a été identifié il y a une vingtaine d’années comme étant un facteur d’apparition des plaques d’athérome. Son produit aide les macrophages au nettoyage des débris organiques au lieu d’une infection.

Jianfeng (Wake Forest University School of Medicine, Caroline du Nord) et al ont criblé 159 familles atteintes d’un cancer prostatique héréditaire et trouvé 7 mutations distinctes sur le gène MSR1 parmi 13 d’entre elles ce qui équivaut à environ 8% des cas de cancers familiaux étudiés.

Afin d’évaluer la pénétrance du gène MSR1 dans le cancer de la prostate, les auteurs ont comparé son implication entre des hommes avec un cancer prostatique soit sporadique soit héréditaire et avec des hommes sans cancer.

Globalement, les mutations dans MSR1 ont été sept fois plus nombreuses chez les hommes avec un cancer de la prostate que chez les hommes sans cancer. «Cette évidence génétique suggère que MSR1 joue probablement un rôle important dans la susceptibilité au cancer de la prostate à la fois chez les européens et chez les afro-américains», a conclu Jianfeng Xu.

Source: Nature Genetics publication avancée en ligne du 16 septembre 2002, doi:10.1038/ng994

PI

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