Cancer de la prostate: le profil protéique sanguin améliore son diagnostic

Un test basé sur le profil protéique sanguin visualisé par spectrométrie de masse, permet de discriminer un bon nombre de cas de non-cancers prostatiques suspectés par la dosage du PSA sérique. Les premières évaluations de ce test ont permis de rendre négatif le diagnostic de cancer parmi un grand nombre de patients dont le taux de PSA était limite. Ce test, s’il était validé, apporterait un nouvel élément de diagnostic dans la décision de réaliser ou non une biopsie, bien souvent inutile.

Couramment, les hommes dont les taux de PSA sériques sont compris entre 4 et 10 ng/ml sont des candidats à la biopsie de la prostate, bien que près de 80% d’entre eux n’aient pas de cancer de la prostate.

C’est pour cette raison que des chercheurs du NCI, du NIH et de la FDA (Bethesda, EU) ont tenté, à partir de prélèvements sanguins de patients avec un cancer de la prostate et de patients sans cancer, d’établir par une méthode bio-informatique d’analyse spectrométrique, un profil cartographique spécifique des protéines présentes dans le sang de des patients atteints d’un cancer.

Le test ainsi mis au point a permis d’identifier correctement 36 des 38 cas de cancers de la prostate diagnostiqués, ainsi que 93% des hommes asymptomatiques qui avaient une prostate normale. Le point intéressant est que ce test a correctement caractérisé, parmi les hommes dont les taux de PSA était entre 4 et 10 ng/ml, 71% des cas bénins.

Les chercheurs admettent que le profil protéique ne peut pas remplacer la biopsie en tant qu’outil de diagnostic thérapeutique du cancer de la prostate, mais qu’il peut aider les cliniciens à réduire le nombre de biopsies non nécessaires.

Source: J Natl Canc Instit 16 octobre 2002;94(20):1576-8

Pierre INIGUEZ

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