Réductions des émissions de soufre : des bénéfices immédiats et prolongés

Réduire la teneur en soufre dans les polluants peut avoir un effet marqué sur la diminution des décès d’origine cardiovasculaire et respiratoire. Ceci est la conclusion d’une étude menée à Hong Kong après des mesures de réduction des émissions de soufre.

En juillet 1990, les autorités de Hong Kong ont décidé de n’autoriser que certains carburants avec une teneur pondérale en soufre inférieure à 0,5 %. Une réduction immédiate de la concentration de dioxyde de soufre dans l’air a eu lieu.

Anthony Johnson Hedley et des confrères de l’Université de Hong Kong et de la St. George's Hospital Medical School de Londres ont mesuré les conséquences de cette mesure au cours des cinq premières années de sa mise en place. Les données de mortalité ont été comparées à celles des cinq années précédentes.

Globalement, la réduction du dioxyde de soufre dans l’air a conduit à une diminution de 2 % de la moyenne des décès annuels, toutes causes confondues.

Dans le détail, la réduction des décès d’origine respiratoire était de près de 5 % et celle des décès cardiovasculaires de 2 %. En termes de survie, ces mesures se traduisent par une augmentation de 20 jours de l’espérance de vie chez les femmes et de 40 jours chez les hommes.

Source : Lancet 2002 ;360 :1646-52

Descripteur MESH : Soufre , Hong Kong , Dioxyde de soufre , Femmes , Hommes , Londres , Mortalité , Survie , Vie

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