Une étude prospective sur la transmission de la tuberculose dans les prisons françaises

Publiée dans le dernier numéro d’International Journal of Tuberculosis and Lung Diseases, une étude prospective sur un an destinée à évaluer la transmission de la tuberculose dans les prisons françaises montre que la présence dans les établissements pénitentiaires d’une population à haut risque de développer une tuberculose active pourrait être la principale raison de la forte incidence observée dans les prisons. Certains cas de transmission pourraient cependant survenir en prison.

Le cadre de cette étude, dirigée par Béatrice Hanau-Berçot du laboratoire de bactériologie-virologie de l’hôpital Lariboisière (Paris), a été 10 centres pénitentiaires en région parisienne.

Les auteurs ont déterminé l’incidence de la tuberculose dans les prisons de juin 1994 à juillet 1995 et recherché une éventuelle transmission par l’analyse des profils RFLP des souches de bacilles tuberculeux.

93 cas de tuberculose ont été diagnostiqués dont 50 ont été confirmés par examen bactériologique. L’incidence de la tuberculose dans les prisons était de 215 pour 100.000.

Tous les patients étaient des hommes et 25 % d’entre eux n’avaient pas de domicile fixe.

Une tuberculose pulmonaire a été notée dans 72 % des cas. Par ailleurs, 3 cas de méningite tuberculose ont été observés.

Les souches étaient toutes sensibles aux antituberculeux testés.

L’analyse RLFP a révélé 22 profils distincts regroupés en deux ensembles.

Enfin, l’enquête épidémiologique n’a pas formellement montré de transmission tuberculeuse directe.

Source : Int J Tuberc Lung Dis, 2000 ; 4 : 853-9.

Descripteur MESH : Tuberculose , Prisons , Bactériologie , Médecine , Incidence , Population , Risque , Antituberculeux , Hommes , Méningite , Paris , Patients , Tuberculose pulmonaire , Virologie

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