E-santé : ResApp diagnostique les maladies respiratoires à l'aide d'un smartphone

Celltrion Healthcare : NOR-SWITCH, l’étude indépendante du gouvernement norvégien, soutient le passage de l’infliximab princeps à l’infliximab biosimilaire Développée à l'origine par le professeur Udantha Abeyratne de l'Université du Queensland, la technologie de ResApp repose sur l'analyse de la signature acoustique des sons de la toux pour en déduire des informations sur l'état des voies respiratoires. Elle permet aujourd'hui de diagnostiquer et mesurer la gravité d'un large éventail de maladies chroniques et aiguës telles que la pneumonie, l'asthme, la bronchiolite et la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO).

Le postulat de base est double.

D'une part, les médecins ont l'habitude d'utiliser un stéthoscope pour écouter les bruits de la respiration mais en passant par la musculature et la cage thoracique, les sons sont déformés et dénaturés, ce qui complexifie leur analyse. Les sons issus de la toux ne sont pas soumis aux même déformations et sont donc plus à même d'être analysés de façon automatique. D'autre part, les signatures acoustiques de la toux liée à ces maladies respiratoires sont uniformes dans la population et non spécifiques à un patient donné. Une base de données commune d'échantillon sonores de cas avérés peut donc être utilisée.

 

ResApp a donc pu développer un réseau de neurones artificiels qui apprend de façon empirique et probabiliste en recherchant dans les signatures acoustiques de la toux  des modèles mathématiques tels que la non-gaussianité, l'entropie de Shannon, et les coefficients cepstraux.  Au cours des cinq dernières années, l'équipe de recherche  a donc pu constituer et classifier un ensemble de signature sonores caractéristiques de certaines maladies respiratoires qui peuvent servir de socle à une simple application mobile. Conjuguée avec les microphones de haute qualité des smartphones modernes, cette application offre une solution de diagnostic sans contact avec le patient, peu onéreuse et qui peut le cas échéant être incluse dans une offre de télémédecine.

L'entreprise revendique également offrir la seule solution de ce type à pourvoir être être utilisée en pédiatrie.

Et ça marche...

Restait donc à tester cliniquement cette solution dans le cadre d'essais cliniques pour rentrer dans l'arsenal thérapeutique officiel du système de santé américain. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'à l'aune des premiers résultats, ResApp se révèle d'une grande précision.

En effet lors de 2 essais cliniques de phase II réalisés en 2016 et  portant sur 524 enfants et 243 adultes, l'application a permis de diagnostiquer correctement respectivement 89% et 91 % des cas. L'entreprise précise même qu'il a été possible de procéder correctement à différents diagnostics différentiels (Asthme vs BPCO, pneumonie vs Asthme, pneumonie vs BPCO) avec  une précision allant de 88 à 94 %.

 

L'entreprise poursuit son développement avec la mise en place de son essai clinique de phase III , Smartcough-C pediatric trial, qui sera mené sur 3 sites aux Etats Unis et pour lequel elle vient d'annoncer l'obtention du premier des 3 accords nécessaires de la part de l'IRB.

 

Pour en savoir plus : http://www.resapphealth.com.au/

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