Un manque de sommeil modéré peut provoquer des troubles comparables à ceux de l'alcool

Une étude publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine montre qu'une période d'éveil prolongé d'une durée de 17-19 heures entraîne des troubles cognitifs et moteurs comparables à ceux provoqués par une alcoolémie de 0,5 g/L.

Le but de cette étude, réalisée par les Drs A. Williamson (University of New South Wales, Sydney) et A.M Feyer (Université d'Otago, Nouvelle-Zélande), était de comparer les effets de l'alcool et d'un manque de sommeil.

Des tests cognitifs et moteurs (coordination, temps de réponse, précision, attention) ont été conduits chez 39 personnes âgées de 30 à 50 ans. Les tests ont été réalisés sur une période de 28 heures durant laquelle les sujets ont reçu de l'alcool jusqu'à une concentration maximale de 1g/L. Après une nuit de sommeil, les tests ont été repris selon le même schéma mais en absence d'alcool.

Après une période d'éveil ininterrompu de 17 à 19 heures, les performances réalisées à certains tâches étaient équivalentes ou moins bonnes que celles obtenues à une alcoolémie de 0,5 g/L. Pour certains tests, le temps de réaction était jusqu'à 50 % plus long que sous 5g d'alcool par litre de sang. Les résultats étaient d'autant moins bons que la durée de la privation de sommeil était longue.

Replacés dans un contexte professionnel, ces résultats soulignent les effets dommageables d'un manque de sommeil chez les conducteurs ou dans le cadre d'activités industrielles.

Source : Center for the Advancement of Health, Washington. Occup Environ Med. 2000;57:649-655

Descripteur MESH : Sommeil , Médecine , Neurologie , Éveil , Troubles cognitifs , Temps , Attention , Personnes , Privation de sommeil , Sang , Temps de réaction , Washington

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