Rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) : 4915 euros par médecin généraliste en 2018

Rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) : 4915 euros par médecin généraliste en 2018 Pour la seconde année de la nouvelle ROSP clinique et après une année 2017 plutôt morose marquée par l’activation de la clause de sauvegarde, le cru 2018 de la ROSP signe une hausse sensible d’un peu moins de 10 % pour un montant total de 266,7 millions d’euros (contre 243,5 millions en 2017). Cette augmentation traduit, selon la CNAM, une amélioration des pratiques cliniques en matière de vaccination, de prise en charge des maladies chroniques et de prescriptions plus pertinentes et efficientes.

Une rémunération des médecins en augmentation

Avec 266,7 millions d’euros en 2018, la ROSP a dans l’ensemble bondi de 9,5 % en 2018. Si pour les médecins traitants de l’adulte, l’investissement de la CNAM a augmenté de 7,8 % pour passer de 240,5 à 259,4 millions d’euros, la ROSP des médecins traitants de l’enfant a plus que doublé en passant de 3 à 7,2 millions d’euros. Selon la CNAM, davantage de médecins ont été également rémunérés au titre de la ROSP en 2018.

ROSP 2018

Nombre de bénéficiaires

ROSP 2018 moyenne

Évolution vs 2017

Médecins généralistes

50 785

4915 €

6,4 %

Pédiatres

1388

730 €

49,4 %

Cardiologues

4326

2146 €

24,3 %

Gastro-entérologues 

2012

1405 €

-5,4 %

Centres de santé

433

7646 €

2,1 %

Avec 19 indicateurs sur 23 au vert, les pratiques cliniques s’améliorent

Des 3 volets suivis par la CNAM, c’est sur le volet optimisation et efficience des prescriptions que les médecins s’en sortent le mieux avec un taux d’atteinte de 71 % alors qu’il n’est que de 61 % sur les maladies chroniques et 59 % sur le volet prévention où les marges de progression sur le dépistage des cancers du col de l’utérus ou de dépistage du cancer colorectal restent importantes selon la CNAM.

 

Dans le détail :
– la vaccination antigrippale progresse après une stagnation en 2017 ( 2,4 points chez les personnes de 65 ans et plus, 2,1 points chez les sujets à risque)
la part de traitements par antibiotiques particulièrement générateurs d’antibiorésistances chute de 2,6 points
– la prescription d’antibiotiques
baisse également avec une moyenne pour 100 patients qui passe de 36,1 à 35,8 en moyenne par rapport à 2017.
– Le dépistage du cancer du sein s’améliore (0,3 point) mais pas celui du cancer du col de l’utérus (-0,7 point) ni celui du cancer colorectal (-1 point)
– le dépistage de la maladie rénale chronique continue de s’améliorer que ce soit chez le patient hypertendu ( 2,4 points soit 210 000 patients mieux dépistés) ou chez le patient diabétique ( 4,1 points soit 100 000 patients mieux dépistés).

 

Une ROSP profondément remaniée en 2017 

Lors de la convention médicale de 2016, la ROSP a été recentrée sur la pratique clinique. Ce qui relevait du volet organisation du cabinet est désormais rémunéré à travers deux autres dispositifs : le forfait structure et le forfait patientèle, ce qui rend la ROSP de 2018 peu comparable avec celle de 2016 (7000 € en moyenne par MG)

Le poids de la prévention et du suivi des pathologies chroniques a été renforcé, avec par exemple de nouveaux dépistages (comme le cancer colorectal) et une attention portée aux pratiques addictives et conduites à risques (tabac, alcool…).

Descripteur MESH : Santé publique , Santé , Vaccination , Médecins , Patients , Tabac , Tumeurs du sein , Maladie , Risque , Attention , Personnes , Rémunération

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