Covid-19 : tous les patients immunodéprimés, dialysés et certains sous chimiothérapie désormais éligibles à Evusheld

Covid-19 : tous les patients immunodéprimés, dialysés et certains sous chimiothérapie désormais éligibles à Evusheld Dans un communiqué publié le 18 mars, la Haute Autorité de Santé (HAS) a élargi la liste des patients éligibles à Evusheld® (association de deux anticorps monoclonaux, tixagévimab et cilgavimab. Désormais, les patients dialysés, les personnes qui suivent une chimiothérapie pour un cancer solide, ainsi que les personnes immunodéprimés âgés de 12 ans et pesant plus de 40 kg pourront faire l’objet d’une prescription. Jusqu’à présent, seuls les patients immunodéprimés non répondeurs ou non éligibles à la vaccination pouvaient en bénéficier.

Le 9 décembre 2021, la Haute Autorité de santé [HAS] autorisait l’accès précoce à Evusheld® [association de deux anticorps monoclonaux, tixagévimab et cilgavimab] en traitement préventif de la Covid-19. Cette autorisation bénéficiait aux patients de 18 ans et plus, faiblement ou non répondeurs à la vaccination, et appartenant à l’un des sous-groupes à très haut risque de forme sévère de Covid-19 tels que définis par l’ANRS-Maladies Infectieuses Emergentes ou à ceux non éligibles à la vaccination et à haut risque de forme sévère de Covid-19.

Depuis, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé [ANSM] a rendu des avis modifiant le résumé des caractéristiques du produit, sa notice et son protocole d’utilisation thérapeutique et de recueil de données [PUT-RD]. Dans son avis du 7 mars, elle considère notamment que la sécurité et l’efficacité sont fortement présumées pour l’ensemble des patients immunodéprimés et qui sont également faiblement ou non répondeurs à la vaccination.

Par ailleurs, les adolescents âgés de 12 ans et plus et qui pèsent plus de 40 kg sont désormais éligibles à l’accès précoce dans les mêmes conditions que la population adulte.

La HAS, sur la base des avis de l’ANSM, autorise l’accès précoce à ce traitement à l’ensemble de ces personnes, dont notamment les patients atteints d’un cancer solide ou les patients dialysés, dans les mêmes conditions que dans sa première décision.

La HAS rappelle que ce traitement n’est pas destiné à être utilisé comme substitut de la vaccination et que la mise en œuvre des traitements par anticorps monoclonaux ne dispense pas les patients et leurs proches du respect des mesures barrières. Le port du masque leur est fortement recommandé dans les lieux de promiscuité importante, dans les lieux où le respect des gestes barrières est limité ainsi que dans les lieux clos mal aérés.

Sur 100 000 patients immunodéprimés seuls 16 000 auraient reçu ce traitement.

« Les patients sont mal informés, les soignants aussi… des médecins refusent de prescrire ce traitement préventif… pourtant, les pouvoirs publics ont mis en œuvre les canaux d’information sur ces traitements. Mais on aurait aimé un message ferme du ministre en direction des médecins sur cette urgence à prescrire l’Evusheld », explique Magali Leo, l’association Renaloo, pour 20 Minutes. »

Crédit photo : DepositPhotos

Descripteur MESH : Patients , Personnes , Vaccination , Anticorps , Anticorps monoclonaux , Santé , Association , Risque , Médecins , Sécurité , Thérapeutique , Gestes , Adulte , Population

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