Maladie coronarienne : Certains symptômes dépressifs sont des facteurs importants de risque de décès

Une étude de chercheurs du Duke University Medical Center montre que certains symptômes dépressifs -comme un affect négatif ou le désespoir - chez des patients souffrant d’une maladie coronarienne peuvent être des facteurs prédictifs importants de risque de décès. Ce travail est paru dans Psychosomatic Medicine.

Plusieurs études ont observé que les patients dépressifs souffrant d’une maladie cardiaque ont un risque de décès plus élevé que les patients non déprimés. Des chercheurs du Duke University Medical Center ont évalué l’importance de divers symptômes dépressifs quant à leur degré prédictif sur la survie de patients affectés par une maladie coronarienne.

Le Dr J. Barefoot et ses collaborateurs ont analysé les données provenant de plus de 1.200 patients cardiaques dont l’évolution a été suivie pendant environ 19 ans. Au début de l’étude, leur état dépressif a été évalué.

Les auteurs ont analysé une variété de symptômes comme l’absence du sentiment de bien-être, le désespoir, et un affect négatif qui est une mesure du découragement, de la tristesse, de l’irritabilité et de la nervosité. Les auteurs ont également regardé les symptômes physiques de la dépression comme l’asthénie, les palpitations et l’insomnie.

L’étude montre que la plupart des symptômes associés à la dépression semblent influer de manière négative sur la durée de vie, mais deux symptômes ont une influence plus forte que les autres : un affect négatif et le désespoir.

Le risque de décès est 40 % plus élevé chez les patients présentant plusieurs symptômes liés à un affect négatif par rapport à ceux ayant un affect négatif peu important. L’impact d’un affect négatif semble particulièrement fort chez les patients les plus jeunes. Chez les patients dont l’âge est inférieur à 51 ans, l’augmentation du risque est approximativement de 70 %.

Pour 55,7 % des patients ayant indiqué ressentir un sentiment de désespoir, leur décès est survenu lors de la période de suivi de l’étude, comparé aux 36,2 % qui ne présentaient pas ce symptôme.

Selon les auteurs, ces résultats peuvent avoir des implications sur le traitement. D’autre part, ils suggèrent que d’autres études tentent de déterminer précisément les symptômes nécessitant une attention particulière tout comme le type de patients les plus à même à bénéficier d’un traitement.

Source : Duke University Medical Center

Descripteur MESH : Risque , Cardiologie , Patients , Affect , Maladie , Maladie coronarienne , Travail , Dépression , Attention , Survie , Vie

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