Le vin peut diminuer le risque d’accident vasculaire cérébral

Une étude américaine parue dans Stroke montre qu’une consommation modérée de vin pourrait réduire le risque d’accident vasculaire cérébral chez la jeune femme adulte. En effet, une consommation moyenne de deux verres par jour est associée à une diminution de 40 % à 60 % de ce risque.

La relation entre la consommation d’alcool et l’infarcissement cérébral reste incertain. De plus, très peu d’études se sont préoccupées de savoir si cette relation variait en fonction du type d’alcool consommé et si elle existait chez la personne jeune.

Le Dr A. Malarcher et ses collaborateurs ont conduit une étude cas-témoin basée sur la population examinant les relations pouvant exister entre l’accident vasculaire cérébrale (AVC) ischémique et la consommation d’alcool d’une part et le type d’alcool d’autre part, chez la femme adulte jeune.

Un total de 59 hôpitaux de la région de Baltimore-Washington ont participé à cette étude. Sont entrés dans l’étude 224 patients (patients cas) âgés de 15 à 44 ans ayant souffert d’un premier infarcissement cérébral et 392 témoins.

L’étude montre qu’une consommation jusqu’à 24 g/jour d’alcool, dans l’année écoulée est associée au risque le plus faible d’AVC ischémique, comparé à ceux qui n’en boivent jamais. En effet, pour une consommation inférieure à 12g/jour, le odds ratio est de 0,57 (IC 95% = 0,38-0,86) et pour une consommation comprise entre 12 et 24 g/jour, il est de 0,38 (IC 95 % = 0,17-0,86). Quand la consommation dépasse 24 g/jour, l’odds ratio = 0,95 ; IC 95 % = 0,43-2,10).

L’analyse des divers types d’alcool consommé (vin, bière, spiritueux) montre que la consommation de vin dans l’année écoulée a un effet protecteur sur les AVC : une consommation d’alcool < 12 g/semaine diminue le risque d’environ 40 % (odds ratio = 0,58 ; IC 95 % = 0,35-0,97). Pour une consommation comprise entre 12 g/semaine et 12 g/jour, l’odds ratio est de 0,55 (IC 95 % = 0,28-1,10) et il est de 0,92 pour une consommation ≥ 12 g/jour (IC 95 % = 0,23-3,64).

Il n’y a pas d’association entre une consommation importante et le risque d’AVC. Les auteurs suggèrent que ceci pourrait être du à un petit nombre de gros buveurs dans l’étude.

Le vin paraît avoir l’effet protecteur le plus important des divers alcools étudiés, peut-être à cause de la présence de substances antioxydantes, comme les flavonoïdes, dans celui-ci. Ces composés pourraient avoir une action protectrice sur les maladies cardiovasculaires et les cancers par leur activité anti-radicaux libres.

Les auteurs concluent qu’une consommation modérée d’alcool apparaît être associée à une réduction de l’accident vasculaire cérébral ischémique chez la jeune femme.

Stroke 2001 ; 32 : 77-83

Descripteur MESH : Risque , Vin , Adulte , Accident vasculaire cérébral , Patients , Alcools , Baltimore , Bière , Flavonoïdes , Hôpitaux , Maladies cardiovasculaires , Population , Radicaux libres , Washington

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