La virémie élevée de VIH-1 abolit la prolifération des lymphocytes T4 restant

De nouvelles recherches publiées dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America suggèrent que certains lymphocytes T CD4+ anti-VIH persistent chez les individus infectés mais que leur capacité à répondre à l’infection (cad devenir activés puis proliférés) est abolie par la virémie élevée.

Chez les patients chroniquement infectés par un virus, les lymphocytes T CD4+ (T4) jouent un rôle fondamental pour garder la virémie basse. Chez les personnes infectées par le VIH, bien que les T4 soient détruits en majorité par le virus, quelques uns persistent dans l’organisme sans proliférer.

Cette inhibition de l’activation spécifique des T4 anti-VIH n’avait pas encore d’explication, à savoir est-ce que la réponse était abolie parce que le virus détruisait les T4 ou bien parce qu’il inactivait les T4 spécifiques anti VIH ?

Afin de répondre à ces interrogations, Andrew McNeil et Mark Connors du laboratoire d’immuno régulation au NIH, ont étudié la fréquence et la fonction des lymphocytes T CD4+ spécifiques de VIH parmi une cohorte de patients ‘long term non progressors’ (LTNP) ainsi que parmi une cohorte de personnes ayant interrompue leur thérapie anti-rétro virale.

Les chercheurs ont trouvé que dans chacun des groupes étudiés, le nombre de T4 spécifiques de VIH était similaire, indiquant que ces cellules n’étaient pas détruites par le virus. Parmi la cohorte LTNP, les T4 spécifiques n’ont pas proliféré.

Chez les patients ayant interrompu leur thérapie anti virale, les T4 anti-VIH qui restaient ont également perdu leur capacité à proliférer lorsque la virémie s’est remis à augmenter.

Ces résultats supposent selon leurs auteurs que la perte de la capacité de prolifération des T4 anti-VIH doit être un effet plutôt qu’une cause de la virémie.

«Ces résultats suggèrent un nouveau scénario», a dit Connors. «La bonne nouvelle est que les T4 ne sont pas complètement détruits, la mauvaise nouvelle est que la mesure de leur activité ou de leur fréquence ne représente pas un bon baromètre à long terme», a-t-il ajouté.

Source : PNAS 20 novembre 2001;98(24), publication électronique avancée.

Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Virémie , Lymphocytes , Lymphocytes T , Lymphocytes T CD4+ , Virus , Patients , Personnes , Cellules , Électronique , Rôle

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