Thérapie génique contre l’allergie réussie chez la souris

Des chercheurs américains ont mis au point une nouvelle approche de thérapie génique pour palier aux phénomènes de réactions allergiques. La méthode a consister à fabriquer par génie génétique une protéine chimère capable de faire un pont moléculaire entre deux récepteurs impliqués dans la réaction allergique situés sur les mastocytes et les cellules basophiles, afin de court-circuiter l’anaphylaxie chez la souris.

Daocheng et al (Université de Californie, Los Angeles) se montrent très enthousiastes sur leurs résultats et parlent déjà de traiter les maladies allergiques humaines (asthme, rhinites) par leur technique.

Leurs résultats, publiés dans la revue Nature Medicine de ce mois, décrivent la construction d’une molécule, appelé GE2, capable de se lier à la fois aux récepteurs des IgE (Fcε RI et IIb) présents à la surface des mastocytes et des basophiles humains.

GE2, en faisant un pont intermoléculaire entre ces récepteurs, empêchent les cellules de libérer l’histamine à l’origine de la réaction allergique.

Les chercheurs ont testé cette molécule chez des souris transgéniques vis à vis d’un modèle de réaction allergique cutanée. Les animaux ont présenté d’autant moins de réactions allergiques qu’était exprimée davantage la molécule GE2.

Bien que d’autres expériences animales doivent encore être menées avant l’application à l’homme, les auteurs pensent que leur molécule (qui fixe aussi les récepteurs aux IgE humains puisqu’elle a été construite dans ce sens) pourra à terme devenir un traitement de choix pour de nombreuses maladies allergiques.

Source : Nature Medicine 1er mai 2002;8(5):518-21

PI

Descripteur MESH : Cellules , Mastocytes , Pont , Chimère , Génétique , Génie génétique , Animaux , Asthme , Californie , Los Angeles , Récepteurs aux IgE , Souris transgéniques

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