Une étude sur les bénéfices du thé après un infarctus du myocarde

Le thé peut réduire le risque de décès après un infarctus du myocarde. Dans une étude publiée aujourd'hui sur le site internet de la revue Circulation, des auteurs américains montrent que les patients avec un antécédent d'IDM voient leur risque de décès diminuer s'ils consomment beaucoup de thé.

Cet effet du thé a été mis en évidence dans la "Determinants of Myocardial Infarction Study". Selon le Dr Kenneth Mukamal, principal auteur de cette étude, "les effets du thé sur la santé ont été largement étudiés, en particulier parce que le thé contient des flavonoïdes et d'autres anti-oxydants". Néanmoins, son effet sur le risque cardiovasculaire après un IDM n'avait pas été démontré.

Les chercheurs ont revu les données de 1.900 patients avec un suivi moyen de 3,8 ans après leur IDM. Parmi eux, 1.019 ne consommaient pas de thé durant l'année avant leur IDM, 615 étaient des buveurs de thé modérés (moins de 14 tasses par semaines) et 266 des gros buveurs de thé, avec une moyenne de 19 tasses par semaine.

Au cours du suivi, 313 décès ont été enregistrés et environ 75 % étaient d'origine cardiovasculaire. Après avoir pris en compte l'âge, le sexe, les données cliniques et le mode de vie, les chercheurs ont mis en évidence une relation inverse entre la consommation de thé et cette mortalité.

Ainsi, la classe des buveurs de thé modérés avait un taux de mortalité réduit de 28 % par rapport à ceux qui n'en buvaient pas. Le taux de mortalité était réduit de 44 % chez les gros buveurs de thé.

"Nous avons trouvé que les buveurs de thé avaient généralement un taux de mortalité inférieur quels que soient l’âge, le sexe, le statut tabagique, l’obésité, l’hypertension, le diabète », ajoute Mukamal.

L’effet protecteur observé semble lié à une amélioration de la fonction endothéliale et à la prévention de l’oxydation du LDL-cholestérol par les flavonoïdes.

Le Dr Mukamal souligne toutefois les limitations méthodologiques inhérentes à ce type d’étude d’observation. On pourrait en effet s’attendre à ce que les personnes qui boivent beaucoup de thé aient un mode de vie plus sain. Toutefois, Mukamal précise que « dans ce groupe particulier – des personnes d’environ 60 ans avec un antécédent d’IDM- , la consommation de thé n’est pas fortement liée au mode de vie. Selon lui, des études cliniques contrôlées sont nécessaires pour prouver définitivement cet effet du thé.

Source : American Heart Association

SR

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